Sermon du vendredi 06 mars 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
Dans mon précédent sermon j’avais mentionné Mous’ab Bin ‘Oumayr. Il restait une partie des récits sur son sujet et j’en ferai mention aujourd’hui. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare qu’il (Mous’ab) avait été envoyé à Médine comme missionnaire. Il relate : « Les révélations divines reçues par le Saint Prophète(s.a.w.) commencèrent à laisser entrevoir l’éventualité proche d’une émigration depuis La Mecque, et à lui donner une idée de l’endroit où il devait émigrer. C’était une ville avec des puits et des dattiers. Il pensa d’abord à Yamāma, mais écarta bientôt cette hypothèse. Il attendit donc, rempli de la confiance que, quel que fût l’endroit où ils étaient destinés à se rendre selon Dieu, il deviendrait certainement le berceau de l’islam.
Le pèlerinage annuel approchait et, de tous les coins de l’Arabie, les Arabes affluaient vers La Mecque. Le Saint Prophète(s.a.w.) allait d’un groupe à l’autre, leur exposant l’idée d’un Dieu Unique et leur disant d’abandonner les excès de toutes sortes et de se préparer pour le Royaume de Dieu. Certains l’écoutaient et se montraient intéressés. D’autres désiraient l’écouter, mais étaient écartés par les Mecquois. D’autres enfin, qui avaient déjà formé leur opinion en raison des Mecquois, le tournaient en ridicule. Le Prophète(s.a.w.) se trouvait dans la vallée de Minā quand il vit un groupe de six ou sept personnes. Ils l’informèrent qu’ils appartenaient à la tribu des Khazraj alliée aux juifs. Il leur demanda s’ils désiraient écouter ce qu’il avait à dire. Ils avaient entendu parler de lui et étaient intéressés ; ils consentirent donc. Le Prophète(s.a.w.) leur expliqua alors que le Royaume de Dieu était proche ; que les idoles allaient disparaître, que l’idée d’un Dieu Unique ne manquerait pas de triompher et que la piété et la pureté allaient régner de nouveau.
N’accueilleraient-ils pas le message à Médine ? Ces gens furent très impressionnés. Ils acceptèrent le message et promirent qu’à leur retour à Médine, ils conféreraient avec d’autres et qu’ils rapporteraient l’année suivante la réponse de Médine à la question de savoir s’ils étaient prêts à recevoir des réfugiés musulmans de La Mecque. Ce petit groupe rentra et consulta amis et connaissances. Il y avait alors, à Médine, deux tribus arabes et trois juives. Les tribus arabes étaient les Aus et les Khazraj, et les juives les Banou Qourayza, les Banou Nadir et les Banou Qainouqa‘. Les Aus et les Khazraj étaient en guerre. Les Qourayza et les Nadir étaient alliés avec les Aus, et les Qainouqa‘ avec les Khazraj. Las des guerres sans fin, ils aspiraient à la paix. Ils finirent par accepter de reconnaître, comme roi de Médine, le chef Khazraj ‘Abdoullāh ibn Oubayy ibn Saloul. Les Aus et les Khazraj avaient entendu les Juifs parler des prophéties contenues dans la Bible. Ils avaient entendu les récits juifs de l’avènement proche d’un Prophète(s.a.w.) « semblable à Moïse(a.s) ». Il devait marquer le retour d’Israël au pouvoir et la destruction de ses ennemis.
Quand les habitants de Médine entendirent parler du Saint Prophète(s.a.w.), ils furent très impressionnés et commencèrent à se demander si ce Prophète(s.a.w.) mecquois n’était pas le Prophète(s.a.w.) dont parlaient les juifs. De nombreux jeunes hommes y crurent volontiers. Au pèlerinage de l’année suivante, douze hommes de Médine se rendirent à La Mecque pour se joindre au Saint Prophète(s.a.w.). Dix d’entre eux appartenaient à la tribu des Khazraj et les deux autres à celle des Aus. Ils rencontrèrent le Prophète(s.a.w.) dans la vallée de Minā et, lui tenant la main, déclarèrent solennellement croyance dans l’Unicité de Dieu et leur résolution de s’abstenir de tous les vices communs, de l’infanticide des filles et de la pratique de fausses accusations mutuelles. Ils résolurent également de suivre le Prophète(s.a.w.) dans toutes les bonnes œuvres. Lorsqu’ils rentrèrent à Médine, ils se mirent à parler aux autres de leur nouvelle foi. Leur zèle s’accrut. Les idoles furent ôtées de leurs maisons et jetées dans les rues. Ceux qui avaient coutume de s’incliner devant des idoles commencèrent à garder la tête haute. Ils résolurent de ne s’incliner devant nul autre que le Dieu Unique. Les Juifs s’étonnaient. Des siècles d’amitié, d’exposés et de débats n’avaient pu produire la transformation que ce maître mecquois avait produite en quelques jours. Les gens de Médine allèrent voir les quelques musulmans qui se trouvaient parmi eux et s’enquirent de l’islam. Mais le petit nombre de nouveaux musulmans avait une connaissance limitée de l’islam et ils n’étaient pas à même de l’exposer à des centaines de personnes en raison de leur nombre. Ils décidèrent donc d’adresser une requête au Saint Prophète(s.a.w.) afin qu’il leur envoyât quelqu’un pour enseigner l’islam. Le Saint Prophète(s.a.w.) consentit à envoyer Mous‘ab(r.a), l’un des musulmans qui avaient été en Abyssinie. Mous‘ab(r.a) fut le premier missionnaire de l’islam qui sortit de La Mecque. »
Hazrat Mouslih Maw’oud explique ailleurs : « Quand les gens de Médine entendirent parler de l’islam, certains des leurs rencontrèrent le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors d’un Hadj et l’acceptèrent. De retour chez eux, ils en firent mention à leur peuple. « Le Prophète que les Juifs de Médine évoquaient est apparu à La Mecque », disaient-ils. Cela les attira vers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ils envoyèrent une deuxième délégation lors du Hadj suivant. Lors des discussions avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ils l’acceptèrent finalement et lui prêtèrent allégeance. Cette rencontre eut lieu dans une vallée loin des regards des Mecquois. Ils lui prêtèrent allégeance là-bas. On appelle cette allégeance la « Bai’ah d’Aqabah », ‘Aqabah signifiant la vallée difficile ou la passe difficile. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) choisit des chefs pour organiser les musulmans et les encouragea à diffuser le message de l’islam. Pour les aider, ilaenvoyé un jeune compagnon du nom de Mous’ab Bin ‘Oumayr afin qu’il leur enseignât la religion. En partant, les Médinois dirent au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’ils étaient prêts à l’accueillir à Médine s’il devait quitter La Mecque.
Peu de temps après leur retour, l’islam se répandit à Médine et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) y envoya d’autres compagnons dont ‘Oumar. Ensuite, après avoir reçu l’ordre d’émigrer, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se rendit en personne à Médine ; et peu de temps après, tous ses habitants, qui étaient polythéistes, embrassèrent l’islam. »
Après l’émigration à Médine, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) établit un lien de fraternité entre Mous’ab Bin ‘Oumayr et Abou Ayyoub al-Ansari.
Mous’ab Bin ‘Oumayr avait participé à la bataille de Badr et celle d’Ouhoud. Il portait l’étendard des Mouhajirine lors de ces deux batailles. A Badr, le grand drapeau des Mouhajirine était entre ses mains : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le lui avait confié.
Dans son ouvrage Sirat Khatamoun Nabiyyine, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb explique que l’étendard des Mouhajirine était entre les mains de Mous’ab Bin ‘Oumayr lors de la bataille d’Ouhoud. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) mit en rang l’armée musulmane et choisit un commandant pour chaque détachement. On l’informa que le drapeau des Qouraychites se trouvait entre les mains de Talha qui était de cette dynastie qui détenait le droit de porter leur étendard durant les batailles sous l’administration de Qousayy bin Kilāb, l’ancêtre des Qouraychites. Ayant pris connaissance de cela, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de déclarer : « Nous sommes plus dignes de démontrer la loyauté nationale », puis il prit le drapeau des Mouhajirine d’Alī et le confia à Mous’ab Bin ‘Oumayr qui était membre de la même famille que Talha.
Mous’ab Bin ‘Oumayr tomba en martyr lors de la bataille d’Ouhoud. Il se battait devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) quand il fut tué par Ibn Qoum’ah.
Selon l’histoire, lors de la bataille d’Ouhoud, Mous’ab Bin ‘Oumayr le porte-étendard des Emigrants, s’acquitta pleinement de ses responsabilités. Ce jour-là, Ibn Qoum’ah, qui était à cheval, s’était élancé contre lui, lui tranchant la main droite dans laquelle il tenait l’étendard. C’est alors que Mous’ab Bin ‘Oumayr récita ce verset
وَمَا مُحَمَّدٌ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِنْ قَبْلِهِ الرُّسُلُ
et il attrapa le drapeau avec l’autre main. Ibn Qoum’ah lui trancha celle-là aussi. Alors, Mous’ab Bin ‘Oumayr cramponna le drapeau de l’islam contre sa poitrine avec ses deux bras. Ibn Qoum’ah lui envoya sa lance ; celle-ci lui pénétra la poitrine. La lance se brisa. Mous’ab Bin ‘Oumayr tomba. Deux individus des Banou Abdid Dar, Souwaybat Bin Sa’d Bin Marhala et Abou Roum Bin ‘Oumayr, s’avancèrent [vers lui]. Ce dernier prit le drapeau ; il resta entre ses mains jusqu’au retour des musulmans à Médine.
Mous’ab Bin ‘Oumayr avait quarante ans ou plus lorsqu’il tomba en martyr.
Dans son ouvrage Sirat Khatamoun Nabiyyine, Hazrat Mirza Bashir Ahmad relate ainsi cet incident : « L’armée des Qouraych avait pratiquement encerclé les musulmans sur les quatre fronts et continuait à les écraser par des attaques répétées. Les musulmans auraient probablement pu se regrouper, mais un guerrier audacieux parmi des Qouraych, nommé ‘Abdoullah bin Qoum’ah, a attaqué Mous’ab Bin ‘Oumayr, le porte-drapeau des musulmans et a coupé sa main droite d’un coup de son épée. Mous’ab a immédiatement saisi le drapeau de son autre main et a avancé pour affronter Ibn Qoum’ah, qui a tranché sa deuxième main. Alors, Mous’ab a joint ses deux mains coupées ensemble dans le but d’empêcher le drapeau islamique de tomber, et l’a porté à sa poitrine. Ibn Qoum’ah l’a frappé une troisième fois, et cette fois, Mous’ab est tombé en martyr. Un autre musulman s’est avancé immédiatement pour saisir le drapeau. Comme la taille et la silhouette de Mous’ab ressemblaient à celles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Ibn Qoum’ah a pensé qu’il avait tué le Saint Prophète. Il est également probable qu’il voulait semer la panique et tromper [les musulmans]. Quoi qu’il en soit, lorsque Mous’ab est tombé en martyr, Ibn Qoum’ah s’est exclamé qu’il avait tué Mohammad. A cette nouvelle, les musulmans ont perdu tout le sang-froid qui leur restait et leurs forces se sont complètement dissipées. » C’était peut-être une des grandes raisons pour lesquelles les musulmans avaient désespéré – mais en tout cas ils se sont regroupés par la suite.
La dépouille de Mous’ab Bin ‘Oumayr gisait ventre à terre quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’approcha de lui. Il récita ce verset :
مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَى نَحْبَهُ وَمِنْهُمْ مَنْ يَنْتَظِرُ وَمَا بَدَّلُوا تَبْدِيلًا
« Parmi les croyants il y a des hommes qui ont été fidèles au pacte qu’ils ont fait avec Allah. Il y en a parmi eux qui ont accompli leur vœu, et il y en a qui attendent encore, et ils n’ont pas changé leur condition le moindrement. » (33 : 24)
Par la suite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « Le Prophète d’Allah témoigne que vous serez comptés parmi les martyrs auprès d’Allah le Jour de la Résurrection. »
Ensuite il demanda aux compagnons de rendre hommage à Mous’ab Bin ‘Oumayr et de le saluer. Il déclara : « Je jure par Dieu, celui qui le saluera jusqu’au Jour Dernier recevra sa réponse de sa part. » Abou Roum Bin ‘Oumayr, le frère de Mous’ab, Souwaybat Bin Sa’d et ‘Amir Bin Rabi’a ont descendu Mous’ab dans sa tombe.
Dans son ouvrage Sirat Khatamoun Nabiyyine, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb relate : « Un homme honorable parmi les martyrs d’Ouhoud était Mous’ab bin ‘Oumayr. Il a été le premier Emigrant à venir à Médine en tant que missionnaire de l’islam. À l’époque de l’ignorance, Mous’ab était considéré comme le mieux habillé et le plus élégant parmi les jeunes hommes de La Mecque, et vivait dans un grand confort et luxe. Après avoir accepté l’islam, son état s’est complètement transformé. Selon un récit, une fois, le Saint Prophète l’a vu vêtu d’un tissu rapiécé de toutes parts. Quand le Saint Prophète s’est rappelé de sa vie antérieure, ses yeux se sont remplis de larmes. Lorsque Mous’ab est tombé en martyr à Ouhoud, il n’avait même pas assez de tissu pour couvrir son corps tout entier. Si ses pieds étaient couverts, sa tête était exposée, et si sa tête était couverte, ses pieds étaient à nu. Sur les instructions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), sa tête a été recouverte de tissu et ses pieds recouverts d’herbe. »
Le recueil du Sahih al-Boukhari relate qu’on avait apporté un repas pour ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf pour qu’il rompe son jeûne. Il a déclaré : « Mous’ab Bin ‘Oumayr est tombé en martyr et il était meilleur que moi. Son linceul ne comprenait qu’un simple tissu. Quand on lui recouvrait la tête, ses pieds étaient à découvert et quand on lui recouvrait les pieds, sa tête était à nu. » Le rapporteur déclare qu’Abdour Rahman aurait aussi déclaré : « Hamza est tombé en martyr : il était meilleur que moi. Par la suite nous avons obtenu les biens de ce monde, et j’ai bien peur que nous ayons reçu trop rapidement les récompenses de nos actes de piété. » Ensuite il a fondu en larmes : il a tellement pleuré qu’il a arrêté de manger.
Il était animé de la crainte d’Allah et du traitement qu’Il leur réservait dans l’Au-delà. C’est pour cette raison qu’il était tout ému. En voyant toutes les richesses dont ils disposaient il avait peur qu’Allah leur avait accordé toutes leurs récompenses ici-bas et qu’ils ne recevraient rien dans l’Au-delà.
Khabab Bin Al Arat relate : « Nous nous sommes exilés avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), souhaitant le plaisir d’Allah, qui s’est assuré de notre récompense. Certains des nôtres sont morts avant de recevoir ici-bas leurs récompenses. Parmi eux se trouvait Mous’ab Bin ‘Oumayr. Les fruits de certains des nôtres étaient mûrs et ils en choisissaient. Mous’ab est tombé en martyr le jour de la bataille d’Ouhoud. Nous l’avons enseveli dans un simple tissu. Quand on lui recouvrait la tête, ses pieds étaient à découvert et quand on lui recouvrait les pieds, sa tête était à nu. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a demandé de lui recouvrir la tête et de mettre de l’herbe d’Izkhar sur ses pieds. »
Selon le recueil de Tirmidhi, Ali Bin Abi Talib a rapporté que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Allah a accordé sept compagnons ou capitaines à tout prophète. J’en a quatorze. » On lui a demandé : « Qui sont-ils ? » Il a répondu : « Il s’agit de mes deux petits-enfants, Ja’far, Hamza, Abou Bakr, ‘Oumar, Mous’ab Bin ‘Oumayr, Bilal, Salman, Miqdad, Abou Dhar, ‘Ammar et ‘Abdoullah Bin Mas’oud. »
‘Amir Bin Rabi’a relate que son père racontait : « Mous’ab Bin ‘Oumayr était mon ami depuis qu’il avait embrassé l’islam jusqu’au moment où il est tombé en martyr à Ouhoud. Il nous avait accompagnés lors des deux émigrations en Abyssinie. Il était mon ami parmi les Emigrants. Je n’ai jamais vu de personne aussi courtoise que lui. »
Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est retourné de la bataille d’Ouhoud, il est parti rencontrer Hamna Bint Jahch, la veuve de Mous’ab Bin ‘Oumayr. Quand on l’a informée du martyre de son frère, ‘Abdoullah Bin Jahch, elle a répondu : « Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun » et elle a prié pour son pardon. On l’a alors informée du martyre de son oncle Hamza. Sur ce, elle a répondu : « Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun » et elle a prié pour son pardon. Ensuite, on l’a informée du martyre de son mari, Mous’ab Bin ‘Oumayr. Elle a commencé à pleurer, toute anxieuse. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a commenté sur cela : « Le mari a une place spéciale dans le cœur de la femme. »
Selon un autre récit, quand on a informé Hamna Bint Jahsh de la mort de son frère, elle a répondu : « Qu’Allah lui fasse miséricorde. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. » Quand on l’a informée de la mort de son mari, elle a répondu : « Quel malheur ! » Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « La femme a une relation particulière avec son mari. »
Dans un de ses sermons, feu le quatrième Calife a relaté, à sa manière, l’incident du martyre de Mous’ab Bin ‘Oumayr et les sentiments de sa femme. Il déclare : « On informait posément ces hommes et ces femmes compagnons qui avaient perdus plus d’un proche lors de la bataille afin qu’ils ne fussent pas complètement terrassés par la tristesse. Quand Hamna Bint Jashch, la sœur d’Abdoullah, s’est présentée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celui-ci lui a dit : « Ô Hamna ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense de Hamza. » Hamna a dit : « Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Qu’Allah lui pardonne et lui accorde Sa grâce en raison de son martyre. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit de nouveau : « Ô Hamna ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense d’Abdoullah. » Hamna a dit de nouveau : « Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Qu’Allah lui pardonne et lui accorde Sa grâce en raison de son martyre. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit encore une fois : « Ô Hamna ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense de Mous’ab Bin ‘Oumayr. » Hamna a répondu : « Quel malheur ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a commenté dessus : « Certainement le mari a un droit important sur la femme que les autres n’ont pas. Mais pourquoi as-tu prononcé cette phrase ? » Celle-ci de répondre : « Ô Envoyé d’Allah ! La pensée que ses enfants sont devenus orphelins m’a inquiétée : c’est pour cette raison que j’ai dit cette phrase. » Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié pour les enfants de Mous’ab Bin ‘Oumayr en disant : « Ô Allah ! Accorde-leur [Ta] miséricorde et sois bienveillant à leur égard. »
En effet, Allah les a traités gracieusement. La prière du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été exaucée. Ici se terminent les récits sur Mous’ab Bin ‘Oumayr. Je mentionnerai le compagnon suivant la prochaine fois, Incha Allah.
Je voudrais brièvement attirer votre attention sur quelques points eu égard à l’épidémie du coronavirus qui sévit ces jours-ci. Pour ce qui est des annonces émanant des gouvernements et des établissements de santé, nous devons tous nous conformer aux mesures de précaution y définies. Très tôt, j’avais prescrit certains médicaments homéopathiques, à la fois comme mesure de précaution et comme traitement, après avoir pris les avis d’homéopathes. Il faudrait les utiliser : bien qu’il s’agisse là d’un traitement possible, nous ne saurions affirmer son efficacité à 100 %. On ne pourrait pas dire non plus que l’homéopathie a connaissance de ce virus ; c’est un virus inconnu. Quoi qu’il en soit, il s’agit du traitement homéopathique pour les souches les plus proches. Qu’Allah y mette la guérison. Il sied d’en faire usage, mais en même temps, il faudra aussi prendre les mesures de précaution préconisées dans les annonces. Dans ce cadre, il est conseillé d’éviter les grands rassemblements. Ceux qui viennent à la mosquée doivent aussi prendre des précautions. Si on a la moindre fièvre, des courbatures, des éternuements ou un rhume, il ne faut pas venir à la mosquée. La mosquée a aussi des droits : celui qui peut infecter autrui ne doit pas s’y rendre. Toute personne affectée par une maladie contagieuse doit éviter de se rendre à la mosquée. En pareil climat, mais aussi en temps normal, lorsqu’on éternue on doit se couvrir le visage avec la main ou un mouchoir. Certains fidèles se plaignent que d’aucuns éternuent sans se couvrir le visage avec la main ou un mouchoir. Ils éternuent si forts que des gouttelettes leur tombent dessus.
Or, le fidèle qui se trouve à côté de vous a aussi des droits. C’est pour cette raison que chacun doit être vigilant à cet égard. Comme je l’ai dit, ces précautions sont d’autant plus importantes durant ces jours.
Les médecins conseillent de garder les mains et le visage propres. Il ne faut pas se toucher le visage avec les mains sales. Il faut utiliser des désinfectants ou se laver les mains souvent. Or si nous, les musulmans, accomplissons la prière cinq fois par jour et autant de fois les ablutions, en se rinçant [également] le nez, si les ablutions sont effectuées correctement, il s’agira là d’un niveau d’hygiène élevé qui peut combler le manque de gels antibactériens. On dit qu’en ce moment il y a pénurie de désinfectants dans les marchés : sous l’emprise de la panique, les gens ont tout acheté. Les rayons dans les magasins sont vides. [On n’y trouve plus] en particulier les produits qui peuvent être utilisés à cette fin.
En tout cas si l’on effectue les ablutions correctement, on se purifiera physiquement. Or l’être humain qui fait ses ablutions va aussi accomplir la Salat (la prière islamique) et cela deviendra donc également un moyen de se purifier spirituellement. Il faudra aussi mettre beaucoup d’accent sur la prière durant ces jours : cela exige une attention toute particulière de notre part. J’ai évoqué les droits des mosquées. Je dois aussi ajouter durant les jours d’hiver les gens viennent à la mosquée en portant des chaussettes : on doit les changer tous les jours et les laver. Si les chaussettes ou les pieds sont nauséabonds cela peut perturber les fidèles qui sont à côté ou ceux qui se prosternent derrière. Il faudra prendre des précautions à ce propos. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a d’ailleurs déclaré qu’il ne faut pas venir à la mosquée après avoir consommé des aliments exhalant une forte odeur tels que l’ail ou l’oignon [crus]. Parfois si l’on a des éructations ou une mauvaise haleine cela cause des désagréments aux autres fidèles et perturbe l’atmosphère de la mosquée. [Les hadiths] recommandent l’usage de parfums lorsqu’on se rend à la mosquée. Voire le degré d’attention préconisé est tel que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’il ne faut même pas traverser la mosquée avec de la viande crue ; impossible alors que l’on puisse s’y asseoir avec. Ainsi, la propreté du corps et celle de l’atmosphère sont très importantes pour un fidèle. Il convient d’être particulièrement attentif à cet égard. Mais cela ne signifie pas que l’on en fasse un prétexte pour ne pas se rendre à la mosquée. Il faudra examiner sa propre situation et décider selon le jugement de son cœur – et ne jamais oublier que Dieu connait ce que recèlent les cœurs. Si vous êtes malades, vous devez consulter un médecin afin d’identifier la maladie. Mais il vaut mieux éviter [de se rendre à la mosquée] pendant un ou deux jours.
Ces jours-ci, on recommande également d’éviter de se serrer la main. Ceci est aussi très important car on ignore dans quelle condition se trouve la main de l’autre. Certes, serrer la main accroit l’affection, mais il faudra éviter de le faire en raison de cette maladie. Les gens matérialistes qui se plaignaient à grands cris du fait que [nous] ne serrons pas la main aux femmes et que [nos] femmes ne serrent pas la main aux hommes sont eux-mêmes devenus la cible de plaisanteries. Un ministre [allemand] a refusé de serrer la main de la chancelière allemande [Angela Merkel] : on en a fait une blague. Un parlementaire britannique a dit qu’on ne se serre plus la main en raison du coronavirus et que c’est très bien car cette pratique ne fait pas partie de la tradition britannique selon laquelle l’on devait saluer ou hocher de la tête en levant son chapeau. Il a aussi ajouté que lorsqu’on rencontre des femmes on leur serre la main, on les enlace et on tente de leur faire la bise, sans se demander si ces gestes sont appréciés par les femmes ou si l’on ne serait pas en train de les forcer à s’y soumettre.
Ainsi, ils n’étaient pas prêts à accepter les commandements de Dieu ; cette maladie a au moins attiré leur attention dessus. Qu’Allah fasse qu’ils se tournent également vers Lui. Ils n’étaient pas d’accord avec le commandement d’Allah ; lorsque nous leur expliquions affectueusement que l’islam interdit aux sexes opposés de se saluer de cette manière ou de se serrer la main, ils en faisaient grand bruit. On dit maintenant qu’au sein de leurs organisations dans d’autres endroits, ils refusent de serrer la main aux autres de manière très discourtoise. Nous leur expliquions quant à nous avec beaucoup d’affection que ceci est notre enseignement. À présent, le coronavirus les a rendus si précautionneux qu’ils ne respectent plus les règles élémentaires de la politesse. En tout cas, cette épidémie les a réformés dans une certaine mesure. Et comme je l’ai dit, qu’Allah fasse que cette réforme les mène jusqu’à Lui. Allah sait le mieux jusqu’à quel point cette épidémie va se répandre. On ne connaît pas le décret d’Allah : si cette maladie est une expression de la colère divine – d’ailleurs à notre époque différentes épidémies, maladies, séismes et autres tempêtes ont pris de l’ampleur après l’avènement du Messie Promis (a.s.) – en ce cas nous devons nous tourner vers Allah afin de nous préserver des mauvaises conséquences de ce décret divin. Durant ces jours, tout ahmadi doit porter une attention particulière à la prière et tenter d’améliorer son état spirituel. Nous devons aussi prier pour qu’Allah guide le monde et qu’Allah permette au monde de reconnaître son Créateur au lieu de s’empêtrer davantage dans le matérialisme et de L’oublier.
Je vais aussi diriger la prière funéraire de quelques personnes décédées. La première sera celle de Tanzil Ahmad Butt, fils d’Aqeel Ahmad Butt : il n’avait que onze ans et il est décédé le 27 février dernier. J’ai dit « décédé », mais selon moi il est tombé en martyr. L’histoire en filigrane est que le 27 février dernier, sa voisine l’a tué dans le quartier Shadrah Colony Gate Lahore. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Les fatwas des Mollahs au Pakistan autorisent aisément les meurtres des ahmadis pour n’importe quelle raison. Ce meurtre en est un exemple et c’est pour cette raison que je le compte parmi les martyrs. Quelle qu’en soit la raison, cette hostilité contre les ahmadis était belle et bien présente. Il s’agissait d’un enfant innocent : il n’avait commis aucune faute selon les rapports qu’on a reçus jusqu’à présent.
Selon ces rapports, le 27 février, la mère de Tanzil Ahmad Butt l’a envoyé chez sa voisine afin d’aller chercher la poupée de sa petite sœur, chez qui elle l’avait laissée. Il se rendait régulièrement chez elle ; Allah sait mieux ce qui s’est passé. Elle avait laissé sa poupée chez la voisine le jour d’avant, on l’a donc envoyé pour la récupérer. Lorsqu’il n’est pas revenu après une longue période d’attente, la mère s’est rendue chez les voisins. Dans un premier temps ils ont refusé de lui ouvrir la porte. Ils l’ont ouverte longtemps après. Lorsqu’elle a demandé après l’enfant, les voisins ont répondu qu’il était reparti avec la poupée. La mère de l’enfant a ensuite informé son mari Aqeel, qui a aussitôt lancé les recherches avec l’aide des membres de la communauté, et a déposé une plainte à la police. Lorsque les enregistrements des caméras de surveillance de la rue ont été visionnés, on y voyait l’enfant entrant chez les voisins mais pas en ressortir. La maison a alors été fouillée avec l’aide de la police, et le corps de l’enfant a été trouvé dans une malle. La police les a ensuite informés que la femme meurtrière et son mari les avait d’ores et déjà mis au courant du fait que la femme avait assassiné l’enfant et avait mis son corps dans une malle. La femme avait assassiné l’enfant avec l’aide du fils du propriétaire de la maison ; c’est ce qu’elle a fini par avouer.
Tanzil Ahmad Butt est né le 20 novembre 2009 à Lahore. Il faisait partie des enfants Waqf-e-Nao. C’était un membre actif de l’Atfal-ul-Ahmadiyya. Il participait régulièrement dans les programmes de la communauté, et faisait partie des meilleurs élèves de sa classe. Il était en CM1. Lorsque ses résultats scolaires sont parvenus après son décès, il avait obtenu une note de 729/750 et était le premier de sa classe. La mère du défunt a dit que Tanzil était le plus obéissant de ses enfants : il lui demandait toujours son autorisation avant de faire quelque chose. Il obéissait également aux tenants de poste de la communauté ainsi qu’aux voisins lorsqu’ils lui demandaient de faire quelque chose. Il ne refusait jamais. Même la voisine qui l’a assassiné profitait également parfois de ses services, et il lui obéissait toujours.
Les enseignants de son école ainsi que les tenants de poste de la communauté appréciaient grandement cet enfant, ils le complimentaient toujours. Il regardait régulièrement les programmes de la MTA, et en particulier les programmes destinés aux enfants. Il écoutait également les sermons. Il se rendait habituellement à la mosquée pour prier. Lorsque son père rentrait de l’usine et était fatigué, et qu’il faisait preuve d’un peu de paresse pour aller à la mosquée, l’enfant insistait et l’y emmenait de force. L’enfant laisse derrière lui son père, Aqeel Ahmad Butt, sa mère, Naila Aqeel, et quatre frères et sœurs. Il a deux frères et deux sœurs. Qu’Allah le couvre de Son amour, et qu’Il fasse que les meurtriers obtiennent la condamnation qu’ils méritent. Qu’Il accorde également la patience et la sérénité à son père et à sa mère.
La deuxième prière funéraire sera celle du Brigadier Bashir Ahmad, l’ancien Amir du district de Rawalpindi, qui était le fils du Dr Mohammad Abdullah. Il est décédé le 16 février dernier à Rawalpindi à l’âge de 87 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Le défunt faisait partie du système de la Wasiyyat. Il laisse derrière lui deux fils et trois filles. Le Brigadier Bashir Ahmad est né en 1931 dans une famille très sincère du district de Gujarat. Son père, le Dr Mohammad Abdullah, avait fait la Bai’ah et avait intégré le mouvement Ahmadiyya. Il avait fait son cursus scolaire de base à Qadian, et avait passé son brevet en 1947. En 1952, il s’est inscrit aux Six Long Course de l’académie militaire pakistanaise. En 1982 il a pris sa retraite de l’armée en tant que Brigadier. Ensuite il a servi son pays pendant une longue période en tant que Directeur de la Policy Institute d’Islamabad. Ainsi, il a eu l’opportunité de servir son pays pendant soixante-six ans.
Voici un récapitulatif des services qu’il a rendus à la communauté (Ahmadiyya). En 2012 je l’avais nommé Amir de la communauté de Rawalpindi, et jusqu’au 9 février 2020 il a eu l’opportunité de servir en tant qu’Amir de la ville et du district de Rawalpindi. En 1979, il a été transféré à Rawalpindi. Il a eu l’opportunité de servir pendant dix-sept ans en tant que Vice-Amir et Secrétaire à l’Education de la communauté Ahmadiyya de Rawalpindi, ville et district. Il était également directeur de la fondation Fazl-e-Umar, et membre de nombreux comités de la Majlis-e-Shura. Le défunt brigadier était très sincère ; il servait avec loyauté dans la voie de la religion. C’était une personne sociable et gentille qui appréciait aider les autres, et il rendait service aux nécessiteux avec joie. En ce qui concerne le travail de la communauté, il était très vigilant au respect des règles et de la ponctualité.
Il travaillait lui-même avec célérité et enjoignait également à ses collègues d’en faire de même. Il ne supportait pas la paresse dans le travail de la communauté – ni dans aucune autre tâche d’ailleurs. Lorsqu’il confiait une tâche aux membres de son équipe, au moment venu il faisait toujours un suivi de l’avancement. C’était une personne qui faisait beaucoup de supplications, qui adorait Dieu, qui aimait le Califat, et qui était sincère. Jusqu’à ses dernières années il avait une très bonne mémoire. Il avait un grand amour pour le Saint Prophète (s.a.w.) et pour le Messie Promis (a.s.). Il remerciait toujours Allah l’Exalté pour le fait qu’il soit ahmadi. On trouvait toujours à son chevet le Saint Coran, les recueils de Hadiths du Saint Prophète (s.a.w.), ainsi que les livres du Messie Promis (a.s.). Il lisait beaucoup. Il aidait financièrement les nécessiteux avec générosité et discrétion. Il était particulièrement soucieux d’aider les veuves, et était toujours prêt à les aider. De nombreuses personnes et familles étaient en train de bénéficier de son aide financière continue ; il était généreux. Une personne a écrit que son magasin avait brûlé, et qu’il avait subi de nombreuses pertes. Le défunt lui avait remis discrètement une somme, et lui avait demandé de ne jamais en parler par la suite. Lorsque cette personne est rentrée chez elle, elle a ouvert l’enveloppe et y a trouvé deux cent mille roupies. Par la suite, lorsque son commerce s’était de nouveau lancé, il a souhaité rembourser cette somme. Le défunt lui a répondu qu’il ne lui avait pas donné cette somme pour qu’il la lui retourne par la suite.
Tahir Mahmood qui est missionnaire du district de Rawalpindi écrit : « L’Amir était de nature très douce et circonspecte et il faisait beaucoup de supplications. Le jour du vendredi, bien avant la prière de Joumou’ah, il se rendait au Aiwan-e-Tawhid, et y faisait des Nawafil avec grande humilité. Il racontait les anecdotes des compagnons de Qadian et des saints personnages aux gens qui bâclaient leurs Salat. Il faisait part de sa joie aux personnes qui prenaient le temps de faire la Salat. Il attirait l’attention des gens vers les supplications prescrites et les Tasbihât. Il faisait lui-même des supplications ; il faisait de longues Salats et il attirait l’attention des gens à ce propos. Tout le monde a écrit qu’il aidait les personnes qui étaient dans le besoin.
Il demandait aux gens de ne pas le remercier. Il avait un grand amour pour les livres du Messie Promis (a.s.), et il en présentait les points [importants] dans les réunions de la communauté. Il a également servi en tant que directeur de la Fondation Fazl-e-Umar. Le secrétaire de cette fondation, Nasir Shams, écrit : « Il a servi en tant que Directeur de la fondation Fazl-e-Umar de début 2011 à fin 2019. Il participait régulièrement dans les réunions du comité de direction malgré son état de santé fragile. Nous avons pu pleinement profiter de ses supplications et de ses conseils. Le défunt était très sincère et pieux : c’était un serviteur véritablement fidèle du Califat. » L’une de ses qualités dont je suis moi-même témoin est sa relation avec Allah. Il ajoute : « Il faisait la prière avec une grande humilité. »
Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt, qu’Il exalte son rang, et qu’Il permette également à ses enfants de perpétuer ses actes de piété.
La troisième prière funéraire sera celle du Dr Hamid-ud-Din, fils de Mohammad Din. Il habitait au 121 JB Gakhowal, Faisalabad. Il est décédé le 29 Février 2020. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. L’Ahmadiyya était entrée dans la famille du défunt par l’intermédiaire de la Bai’ah conjointe de son père Mohammad-ud-Din et de Fateh-ud-Din de Farsia dans le district de Gurdaspur, qui avaient fait la Bai’ah à l’époque du deuxième Calife (r.a.). Le défunt est né à Qadian. L’oncle paternel de sa mère, Hazrat Maulana Mohammad Ibrahim Qadiani, était le compagnon du Messie Promis (a.s.). C’était un grand savant du christianisme, et il a enseigné pendant une longue période à la Madrassa Ahmadiyya de Qadian. Après la partition, la famille du défunt s’était installée à Faisalabad. Il était pharmacien de profession et ainsi il a pu venir servir tout le monde dans le quartier. Il prodiguait gratuitement des soins aux nécessiteux. C’était une personne simple, pieuse, qui priait et jeûnait régulièrement depuis son jeune âge. Il avait un énorme respect pour les prescriptions divines.
Il avait un grand amour pour le Califat. Il était extrêmement gentil. Il avait une grande confiance en Allah, et était une personne très honnête. Il ne disait jamais non : il essayait de venir en aide à tout le monde. Il a eu l’opportunité de servir la communauté à différents postes. Son fils, Karim-ud-Din Shams, qui est missionnaire et qui est actuellement en train de servir en Tanzanie, n’a pu participer à sa prière funéraire en raison de son travail sur le terrain. L’un de ses gendres est également missionnaire et son autre gendre est Mou’allim. L’un de ses petits-fils est étudiant à la Jamia Ahmadiyya de Rabwah dans le cursus Shahid. Il a de nombreux petits-fils et petites-filles qui font partie du mouvement Waqf-e-Nao. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt, qu’Il élève son rang, et qu’Il permette à sa descendance d’être à la hauteur de leur Bai’ah en faisant preuve de fidélité.
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