Dans son sermon du 17 juin 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué les campagnes menées en Oman et au Yémen au cours du califat d’Abou Bakr (r.a.).
Sermon du vendredi 17 juin 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
Dans mon précédent sermon, j’avais dit que les récits sur les apostats ou les hypocrites étaient désormais terminés. [En effet,] les récits sur Al-Yamamah et Mousaylimah le Menteur et ses suivants se sont terminés lors du précédent sermon. [Par contre,] les récits sur les apostats qui avaient pris les armes à l’époque du Calife Abou Bakr (r.a.) ne sont pas finis. Comme je l’avais dit auparavant, il y a eu plusieurs campagnes. J’ai évoqué la première, qui était d’ailleurs très longue. Je vais présenter les deuxième et troisième campagnes des dix restantes : celles de Houdhayfah et d’Arfajah. Ces campagnes ont été menées contre [les rebelles] d’Oman.
Oman est une ville du Yémen avoisinant le Bahreïn. Oman est situé entre le golfe persique et la mer d’Arabie. Il comprend aujourd’hui la région orientale des actuels Emirats Arabes Unis.
Cette région était habitée par diverses tribus polythéistes, dont celle d’Azd. Ils étaient des mages. Mascate, Sohar et Dibba sont des villes côtières de la région. Au cours du vécu du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Oman était sous le contrôle des Persans : ils y avaient nommé un certain Jayfar comme gouverneur. La religion des mages y était pratiquée.
En l’an huit de l’Hégire, dans le cadre de la prédication du message de l’islam, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé Abou Zayd Al-Ansari et ‘Amr Ibn Al-‘Âs avec sa lettre vers deux frères, Jayfar Ibn Joulanda et ‘Abbad Ibn Joulanda, qui étaient des chefs de la région. La lettre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se lisait ainsi : « Au nom d’Allah le gracieux, le miséricordieux. De Muhammad, Messager de Dieu, à Jayfar et ‘Abbad, les fils d’Al-Joulanda. Paix soit sur celui qui suit le chemin de la direction ! Je vous invite tous les deux à l’islam. Embrassez l’islam et vous serez en sécurité. Je suis le Messager de Dieu envoyé pour l’humanité tout entière afin que je puisse avertir quiconque est vivant et prouver la vérité aux mécréants. Si vous embrassez l’islam, je vous maintiendrai au pouvoir, selon la pratique courante. Si vous rejetez l’islam, votre souveraineté vous sera ôtée. »
Selon certains récits, ces deux frères ont embrassé l’islam après de longs débats ayant duré plusieurs jours. Selon un récit, Jayfar, le régent d’Oman, a déclaré : « Je n’ai aucune objection à embrasser l’islam. Mais je crains que si j’envoie la Zakât collectée ici à Médine, mon peuple ne se retourne contre moi. »
‘Amr Ibn Al-‘Âs lui a dit que la Zakât prélevée dans la région sera offerte aux pauvres qui y résident.
Sur ce, Jayfar a embrassé l’islam. ‘Amr a résidé dans la région pendant deux ans. Il n’a cessé d’y prêcher le message de l’islam. Grâce à ses efforts fructueux dans le domaine de la prédication, la majorité des habitants de la région ont embrassé l’islam.
Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), la rébellion a éclaté dans toute l’Arabie. Le Calife Abou Bakr (r.a.) a fait venir ‘Amr Ibn Al-‘Âs d’Oman.
Suivant la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Laqît Ibn Malik Al-Azdi s’est soulevé parmi [les gens d’Oman]. Il portait le surnom Dhou-Tâj. À l’époque de l’ignorance, il était considéré comme l’égal d’Al-Joulanda, le roi d’Oman. Al-Joulanda était le titre des rois d’Oman.
En tout cas, Laqît Ibn Malik Al-Azdi s’est proclamé prophète. Les ignorants parmi les Omanais l’ont suivi. Laqît a eu le contrôle d’Oman ; Jayfar et son frère ‘Abbad ont dû se réfugier dans les montagnes. Jayfar a informé le Calife Abou Bakr de la situation et lui a demandé de l’aide. Le Calife Abou Bakr (r.a.) lui a envoyé deux chefs : Houdhayfah Ibn Mihsan Al-Ghalfani Al-Himyari, vers Oman, et ‘Arfajah Ibn Harthamah Al-Bâriqi Al-Azdi, vers Mahra. Il leur a ordonné de voyager ensemble et de lancer les combats à Oman. Mahra était le nom d’une tribu d’Oman. Le Calife a déclaré que Houdhayfah sera le commandant des armées durant les combats à Oman. Il sera également le commandant s’il y a des combats à Mahra.
Voici les détails sur Houdhayfah et ‘Arfajah. Selon le livre d’histoire d’Al-Tabari, son nom complet serait Houdhayfah Ibn Mihsan Al-Ghalfani. Selon un autre ouvrage sur les compagnons, il se nommerait Houdhayfah Al-Qal’ani. Il est demeuré gouverneur d’Oman jusqu’au décès du Calife Abou Bakr.
Selon le recueil sur les compagnons, le nom complet d’Arfajah était ‘Arfajah Ibn Houdhayma. Selon le ‘Allamah Ibn Al-Athir, son père se nommait Harthamah, qui était très connu pour ses tactiques contre les ennemis.
Abou Bakr a envoyé ‘Ikrimah Ibn Abi Jahl pour soutenir les deux premiers. J’en ai fait mention auparavant en évoquant la bataille d’Al-Yamamah contre Mousaylimah. Le Calife Abou Bakr (r.a.) avait envoyé ‘Ikrimah pour mettre fin aux troubles causés par l’apostasie et la rébellion. Il avait aussi envoyé Chourahbil Ibn Al-Hasanah pour soutenir ‘Ikrimah. Le Calife Abou Bakr (r.a.) avait ordonné à ‘Ikrimah de ne pas lancer l’assaut avant l’arrivée de Chourahbil Ibn Al-Hasanah. Or, ‘Ikrimah a lancé l’attaque sans l’attendre : en conséquence, il a été vaincu. Le Calife Abou Bakr s’est mis en colère contre lui et l’a ordonné de se rendre à Oman.
En accord aux ordres du Calife Abou Bakr (r.a.), ‘Ikrimah a suivi ‘Arfajah et Houdhayfah avec son armée. Il les a rencontrés tous deux à Rijam avant qu’ils n’atteignent Oman. Ils ont envoyé leur message à Jayfar et ‘Abbad, son frère. Selon certains livres d’histoire comme le Kamil d’Ibn Al-Athir, il se nommerait Iyadh. Rijam est une longue chaîne de montagnes à Oman. Après avoir reçu le message des chefs de l’armée musulmane, Jayfar et ‘Abbad ont quitté leurs résidences respectives. Ils s’étaient cachés après que l’apostat s’était proclamé prophète, car il avait gagné en force. Ils ont quitté leurs quartiers et ont campé à Sohar et ont fait venir Houdhayfah, ‘Arfajah et ‘Ikrimah. Sohar est une ville de montagne à Oman. Il s’y tenait un marché qui durait cinq nuits au début du mois de Rajab. L’armée musulmane s’est rassemblée à Sohar et a débarrassé les zones voisines des apostats.
Lorsque Laqît Ibn Malik a appris la nouvelle de l’arrivée de l’armée islamique, il est sorti la combattre avec son armée et a campé à Dibba. Il a gardé les femmes, les enfants et ses marchandises derrière lui pour le fortifier durant la bataille. Dibba était aussi une ville commerçante de la région.
Les chefs musulmans ont correspondu avec les chefs de Laqît, en commençant par le chef de la tribu des Banou Joudayd. Ces chefs ont également écrit des lettres aux commandants musulmans. Le résultat de cette correspondance fut que tous ces chefs se sont séparés de Laqît et ont rejoint les musulmans. Une bataille acharnée a eu lieu à Dibba avec l’armée de Laqît. Au début, Laqît a eu le dessus et musulmans étaient sur le point d’être vaincus, mais Allah leur a conféré Sa grâce et Son aide en cette heure critique. De grands renforts sont arrivés des différentes tribus du Bahreïn et des Banou ‘Abd al-Qays : ceci a accru la force des musulmans et ils ont lancé une attaque féroce contre l’armée de Laqît : celle-ci a été paralysée et s’est enfuie. Les musulmans les ont poursuivis et ont tué des dizaines de milliers de combattants et capturé des enfants et des femmes. Ils ont saisi les marchandises et envoyé le khoums au Calife Abou Bakr par l’entremise d’Arfajah.
C’est ainsi que cette insurrection a pris fin à Oman et l’État musulman a été établi de manière durable. Après la bataille, Houdhayfah s’est installé à Oman et s’est affairé à maintenir l’ordre et la paix dans la région. ‘Arfajah, comme mentionné précédemment, est rentré à Médine avec le butin ; et ‘Ikrimah est parti avec son armée pour réprimer la rébellion de Mahra. Voici les détails sur les campagnes d’Ikrimah contre les rebelles apostats. Le Calife Abou Bakr avait confié un drapeau à ‘Ikrimah et lui avait ordonné de combattre Mousaylimah. Abou Bakr a envoyé ‘Ikrimah à Al-Yamamah pour combattre Mousaylimah et il a également envoyé Chourahbil Ibn Al-Hasanah à Al-Yamamah après lui. Abou Bakr a évoqué le nom d’Al-Yamamah à leur égard mais a dit à ‘Ikrimah de ne pas attaquer avant l’arrivée de Chourahbil ; mais ‘Ikrimah s’est empressé comme mentionné précédemment et a lancé l’attaque avant l’arrivée de Chourahbil. Mousaylimah l’a repoussé ; et ayant été vaincus par celui-ci, [les musulmans] se sont retirés. Lorsque Chourahbil Ibn Al-Hasanah a été informé de l’incident, il n’a pas bougé de sa position. Abou Bakr a écrit à Chourahbil qu’il devait demeurer dans les environs d’Al-Yamamah jusqu’à nouvel ordre. Abou Bakr a écrit à ‘Ikrimah qu’il ne souhaite plus voir son visage, comme évoqué plus tôt : « Je ne souhaite rien écouter de ta part, à moins que tu n’aies accompli quelque œuvre d’extraordinaire. Accomplis quelque chose d’extraordinaire et tu pourras alors venir me voir. » Puis il lui a dit : « Rends-toi à Oman combattre son peuple et aide Houdhayfah et ‘Arfajah. »
Oman, comme indiqué, faisait partie du golfe Persique, qui à l’époque comprenait la partie orientale des Émirats Arabes Unis d’aujourd’hui. La tribu idolâtre d’Azd et d’autres tribus mages y vivaient. Mascate, Sohar et Dibba étaient les villes côtières de la région.
Le Calife Abou Bakr (r.a.) a également dit : « Chacun d’entre vous sera le chef de sa cavalerie. Mais tant que vous vivrez dans la zone sous le contrôle de Houdhayfah, il sera votre chef à tous. Lorsque vous serez libres, partez à Mahrah puis au Yémen : joignez-vous à Al-Mouhajir Ibn Abi Oumayyah dans les opérations au Yémen et à Hadramaout et réprimez ceux qui ont apostasié entre Oman et le Yémen. Informez-moi de vos actes notables de la guerre. » C’étaient là les instructions du Calife Abou Bakr.
Avant le départ d’Ikrimah, suite aux instructions du Calife Abou Bakr (r.a.), Houdhayfah Ibn Mihsan Al-Ghalfani était parti pour Oman et ‘Arfajah Al-Bâriqi s’était rendu à Mahra pour combattre les apostats. Selon l’ordre du Calife Abou Bakr, ‘Ikrimah a suivi ‘Arfajah et Houdhayfah avec son armée et les a rencontrés avant qu’ils n’atteignent tous deux Oman.
Plus tôt, Abou Bakr leur avait demandé à tous les deux de suivre l’opinion d’Ikrimah après avoir quitté Oman : il peut les emmener avec lui ou leur ordonner de rester à Oman. Comme mentionné ci-dessus, lorsque ces trois chefs se sont rencontrés à Rijam, à Oman, ils ont envoyé leurs émissaires à Jayfar et ‘Abbad ; et lorsque Laqît a entendu parler de l’arrivée de leur armée, il a rassemblé son armée et a campé à Dibba. Jayfar et ‘Abbad ont également quitté leurs résidences respectives et ont campé à Sohar. Ils ont demandé à Houdhayfah, ‘Arfajah et ‘Ikrimah de venir à leur rencontre. Comme mentionné, ils se sont tous rassemblés autour des deux à Sohar et ont débarrassé leur région voisine des apostats ; et la réconciliation a eu lieu avec toutes les tribus voisines. En outre, ces chefs ont écrit des lettres aux chefs qui accompagnaient Laqît. Ils ont commencé par le chef des Banou Joudayd : ces chefs ont répondu aux musulmans. Comme mentionné, les chefs se sont séparés de Laqît. Par la suite, il y a eu une bataille acharnée entre les musulmans et l’armée de Laqît, dont j’ai présenté les détails. Après cette bataille, ‘Ikrimah et Houdhayfah ont convenu que Houdhayfah devra rester à Oman et rétablir la situation et pacifier la région.
‘Ikrimah, avec la grande armée musulmane, a avancé pour réprimer les autres polythéistes. Il a commencé son opération militaire à Mahra. On raconte à ce sujet qu’après avoir achevé la répression des apostats d’Oman, ‘Ikrimah est parti avec son armée vers la tribu de Mahra du Nejd. Il a demandé l’aide du peuple d’Oman pour sa campagne. Ils ont marché jusqu’à ce qu’ils atteignent la région de la tribu de Mahra. Ainsi, il était accompagné de personnes de différentes tribus jusqu’à ce qu’il envahisse la tribu de Mahra et sa banlieue. Les habitants de Mahra se sont divisés en deux groupes pour les combattre. Un groupe était dirigé par Chikhrit à Jirout et l’autre groupe était dirigé par Mousabba de la tribu des Banou Mouharib dans le Nejd. En fait, toutes les tribus de Mahra étaient soumises à ce chef sauf Chikhrit et sa troupe. Ces deux chefs étaient des rivaux et invitaient les autres [tribus] à venir les rejoindre. Chacune de ces deux armées souhaitait que son chef respectif réussisse. C’était le moyen par lequel Allah a aidé les musulmans et les a renforcés contre leurs ennemis, en affaiblissant ces derniers.
Quand ‘Ikrimah a vu un petit nombre de combattants avec Chikhrit, il les a invités à retourner dans le giron de l’islam. Ils étaient musulmans : il leur a demandé à redevenir musulmans et de cesser toute hostilité contre les musulmans. Lors de ce mouvement initial, Chikhrit a accepté son invitation et ainsi Allah a affaibli Mousabba. Ensuite, ‘Ikrimah a envoyé un messager à Mousabba et l’a invité à retourner dans le giron de l’islam et rejeter l’incrédulité. Or, le nombre important de ses suivants l’a leurré. En raison de la conversion de Chikhrit à l’islam, l’écart s’est creusé entre Mousabba et Chikhrit. En tout cas, ‘Ikrimah a lancé l’assaut contre Mousabba et Chikhrit l’a soutenu. Tout deux ont combattu Mousabba dans le Nejd : la bataille y était bien plus féroce qu’à Dibba. Allah a vaincu l’armée des rebelles apostats et leur chef a été tué. Les musulmans ont poursuivi les fugitifs : ils en ont tué beaucoup ; et nombre ont été fait prisonniers. Parmi le butin, deux mille chameaux de race excellente sont tombés entre les mains des musulmans.
‘Ikrimah a divisé le butin en cinq parties et a envoyé Chikhrit à Abou Bakr avec le Khoums. Il a distribué les quatre parties restantes parmi les musulmans. Ainsi, l’armée d’Ikrimah est devenue plus forte grâce à ces montures, ces biens et ces équipements. ‘Ikrimah y est resté et a rassemblé tous les habitants de cette région ; ils ont tous accepté l’islam. ‘Ikrimah a transmis la bonne nouvelle de cette victoire au Calife Abou Bakr par l’intermédiaire d’un dénommé Sa’ib.
Voici les récits sur l’avancée d’Ikrimah vers le Yémen. Dans sa lettre mentionnée plus tôt, Abou Bakr Al-Siddîq avait ordonné à ‘Ikrimah de se rendre au Yémen après la bataille à Mahra et de participer aux côtés d’Al-Mouhajir Ibn Abi Oumayyah dans les opérations au Yémen et au Hadramaout et de réprimer les apostats vivant entre Oman et le Yémen.
Suivant cet ordre du Calife Abou Bakr Al-Siddîq, ‘Ikrimah a quitté Mahra et s’est dirigé vers le Yémen jusqu’à ce qu’il atteigne Abyan, un hameau yéménite. Il était accompagné d’une grande armée qui comprenait de nombreux membres de la tribu de Mahra et d’autres encore. ‘Ikrimah est resté dans le sud du Yémen pendant un certain temps et s’est engagé dans la suppression des tribus de Nakha et Himyar et n’a pas eu à se déplacer vers le nord du Yémen.
Après avoir capturé les fugitifs de la tribu de Nakha, ‘Ikrimah a rassemblé les membres de cette tribu et leur a demandé leur opinion sur l’islam. Ils ont répondu : « Même à l’époque l’ignorance, nous étions des gens religieux. Nous n’attaquions pas autrui en Arabie. Quel sera notre état si nous embrassons cette religion dont nous avons accepté l’excellence et dont l’amour a pénétré nos cœurs ? » C’est-à-dire nous éprouvons de l’amour à l’égard de l’islam. ‘Ikrimah s’est enquis à leur propos pour savoir s’ils étaient sincères ou s’ils voulaient tout simplement sauver leur peau. Il a découvert qu’ils étaient en effet sincères : ils disaient la vérité. Leur peuple est demeuré fidèle à l’islam, mais les élites qui avaient apostasié se sont enfuis. Ainsi ‘Ikrimah a acquitté les tribus de Nakha et Himyar de l’accusation d’apostasie : il est resté là-bas pour les réunir.
Le séjour d’Ikrimah à Abyan a eu un effet profond sur le reste du groupe d’Aswad Al-‘Ansi qui était dirigé par Qays Ibn Makchouh et ‘Amr Ibn Ma’adi Karib. Après avoir fui Sana’a, Qays a tourné dans les environs de Sana’a et ‘Amr Ibn Ma’adi Karib a rejoint le groupe d’Aswad Al-‘Ansi à Lahaj.
Quand ‘Ikrimah est arrivé à Abyan, Qays Ibn Makchouh et ‘Amr Ibn Ma’adi Karib se sont préparés à l’affronter. Mais il y a eu un désaccord entre eux et ils se sont séparés. Ainsi, l’arrivée d’Ikrimah de l’est a joué un rôle important dans l’élimination des groupes d’apostats dans le Lahaj.
La tribu de Kinda habitait dans la région d’Hadramaout au Yémen. Ziyad Ibn Labid était le responsable de cette zone. Une révolte a éclaté contre lui en raison de son imposition stricte de la Zakât. ‘Ikrimah et Al-Mouhajir Ibn Abi Oumayyah sont venus à son aide. Les détails de cette opération viendront lorsque j’évoquerai Al-Mouhajir Ibn Abi Oumayyah. Quand ‘Ikrimah s’est âpreté à retourner à Médine après les expéditions contre les apostats, il était accompagné de la fille de Nou’man Ibn Jawn, qu’il avait épousée sur le champ de bataille, bien qu’il ait été au courant du fait que le Calife Abou Bakr (r.a.) était très en colère contre Khalid Ibn Al-Walîd pour avoir épousé Oumm Tamim et la fille de Mouja’ah. J’en ai fait mention en détail dans un précédent sermon. De nombreux membres de l’armée de ‘Ikrimah se sont donc séparés de lui. L’affaire a été présentée à Al-Mouhajir mais lui non plus n’est arrivé à une décision. Tout a été présenté par écrit au Calife Abou Bakr (r.a.) pour lui demander son opinion. Le Calife a répondu qu’Ikrimah n’a rien fait d’inapproprié en épousant cette femme. Certains étaient satisfaits. D’autres étaient en colère contre ‘Ikrimah pour la raison suivante : Nou’man Ibn Jawn s’était présenté à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et lui avait proposé la main de sa fille. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait refusé cette proposition et l’avait renvoyée avec son père. Étant donné que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait rejeté cette femme, une partie de l’armée d’Ikrimah pensait qu’il n’aurait pas dû l’épouser, à l’instar du Prophète (s.a.w.). Mais le Calife Abou Bakr (r.a.) n’a pas accepté cet argument et il a déclaré que ce mariage était tout à fait licite. ‘Ikrimah est retourné à Médine avec sa femme et la partie de l’armée qui s’était fâchée contre lui et s’était séparée est venue à sa rencontre. Voici une brève introduction de cette femme nommée Asma Bint Nou’man Ibn Jawn avec qui ‘Ikrimah s’était marié. Al-Boukhari et d’autres recueils de Hadiths présentent des récits à son propos. Son Nikah avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait été conclu. Mais avant qu’elle ne rejoigne le foyer du Saint Prophète (s.a.w.) elle a commis des actions qui ont poussé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à la renvoyer dans sa tribu. Il existe de nombreuses différences dans ces récits, y compris au sujet de son nom. Certains disent qu’elle avait épousé Al-Mouhajir Ibn Abi Oumayyah. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) décrit les détails de cet incident en ces termes : « Après la conquête de l’Arabie et l’expansion de l’islam, un certain Louqman – dont la sœur s’appelait Asma ou Oumaymah Jounayya ou la fille d’Al-Jawn de la tribu de Kinda – se présenta au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en tant que représentant de son peuple. Il souhaitait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) épousât sa sœur – qu’on disait très belle et douée – qui était la veuve d’un proche auquel elle s’était mariée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souhaitait unir les différentes tribus arabes : il accepta la requête et fixa la dot pour 1250 pièces d’argent. Louqman commenta que sa famille était illustre et que la dot n’était pas suffisante. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit qu’il n’avait fixé de dot plus élevée pour aucune de ses épouses ou ses filles. Après le commun accord et l’annonce du Nikah, Louqman demanda au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) d’envoyer quelqu’un pour faire venir la mariée. L’Envoyé d’Allah choisit Abou Ousayd qui se rendit chez Jounayya. Abou Ousayd l’informa que les épouses du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient enjointes de porter le voile et lui transmit d’autres directives avant de la transporter à dos de chameau jusqu’à Médine pour la loger dans une maison entourée de dattiers. En accord avec le souhait de la famille, la sage-femme de Jounayya l’accompagna pour le voyage. Cette pratique était naguère en vogue dans les grandes familles indiennes également : leurs femmes se faisaient accompagner d’une domestique personnelle afin de les aider en cas de difficulté. La nouvelle mariée était une femme fort belle. Les femmes des quartiers de Médine partirent à sa rencontre étant donné leur engouement à voir une nouvelle mariée. Une femme lui conseilla de s’imposer au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dès le premier jour. « Dès qu’il viendra à ta rencontre, dis-lui « Je demande la protection d’Allah contre vous ! » et il sera encore plus amoureux de toi ! », conseilla-t-elle à Jounayya.
Le Mouslih Ma’woud commente : « Si cette femme n’a pas inventé cette histoire, il n’est pas étonnant qu’un hypocrite ait envoyé sa femme ou une proche pour semer ainsi la zizanie [entre la nouvelle mariée et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)]. Celui-ci partit à sa rencontre dans sa demeure après avoir su qu’elle était arrivée. Selon les hadiths, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui dit : « Offre ton âme en cadeau ! » Elle répondit : « Une reine peut-elle s’offrir à un homme ordinaire ? »
Elle se croyait très importante – qu’Allah nous en préserve.
Abou Ousayd commente que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) la rassura pensant qu’elle était peut-être anxieuse, étant donné qu’elle était en terre étrangère. À peine le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait-il posé la main sur elle, qu’elle énonça des propos vulgaires et fort déplaisants, en ajoutant : « Je cherche la protection d’Allah contre vous ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait pour Dieu un grand respect. Il commenta : « Tu as pris la protection d’un Grand Être. J’accepte ta requête », et il sortit sur-le-champ et dit à Abou Ousayd : « Offre-lui deux manteaux et renvoie-la chez ses parents. » En sus de sa dot, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ordonna qu’on lui offrît ces deux manteaux [blancs et de grande qualité] dans le respect de l’injonction du Coran en faveur des femmes que l’on divorce sans les avoir touchées : « Et n’oubliez pas d’être généreux les uns envers les autres. »
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) la congédia et Abou Ousayd la ramena chez elle. Son comportement avait fort déplu aux membres de sa tribu et ils le condamnèrent. Elle répondit que c’était sa malchance, ajoutant qu’on l’avait poussée à s’écarter du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et à faire montre de dégoût : c’est ainsi qu’elle pourrait s’imposer à lui. Quelles qu’en soient les raisons, elle exprima son déplaisir et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se sépara d’elle. »
J’ai déjà mentionné ces faits en évoquant le compagnon nommé Ousayd. ‘Ikrimah est revenu de Kinda via Hadramaout, le Yémen et La Mecque. Lorsqu’il est arrivé à Médine, le Calife Abou Bakr (r.a.) lui a ordonné de porter secours à Khalid Ibn Sa’id. ‘Ikrimah avait congédié son armée qui avait participé aux batailles d’apostasie. Abou Bakr a préparé une autre armée à leur place. Il avait donné congé à ses premières troupes car elles étaient fatiguées après ces grandes campagnes. Le Calife Abou Bakr (r.a.) a préparé une autre armée et lui a ordonné de partir pour la Syrie sous la bannière d’Ikrimah. J’évoquerai les détails des grands faits d’armes d’Ikrimah, son martyre et son courage lorsque je parlerai des campagnes en Syrie, Incha Allah.
La cinquième campagne fut menée par Chourahbil Ibn Al-Hasanah contre les rebelles et les apostats. Le Calife Abou Bakr (r.a.) avait envoyé ‘Ikrimah combattre Mousaylimah à Al-Yamamah et avait aussi envoyé Chourahbil Ibn Al-Hasanah dans sa suite. Voici une brève introduction de Chourahbil Ibn Al-Hasanah : son père se nommait ‘Abdoullah Ibn Mouta’et sa mère Al-Hasanah. Certains disent qu’il était Kindi et d’autres Tamimi. Le père de Chourahbil était mort durant sa petite enfance et il a été nommé Chourahbil Ibn Al-Hasanah après sa mère Al-Hasanah. Chourahbil a été l’un des premiers convertis à l’islam. Il a émigré avec ses frères en Abyssinie et à son retour, il a été logé dans les maisons des Banou Zourayq à Médine. Il était l’un des célèbres généraux du Califat bien guidé. Il mourut de la peste d’Amwâs en 18 de l’Hégire, à l’âge de 67 ans.
Comme mentionné, malgré l’ordre d’Abou Bakr de ne pas attaquer avant l’arrivée de Chourahbil, ‘Ikrimah s’est dépêché d’attaquer Mousaylimah avant l’arrivée de Chourahbil afin que le mérite de la victoire lui revienne. Cependant, Mousaylimah l’a repoussé ; et quand ‘Ikrimah a informé Abou Bakr de cet échec, comme mentionné, Abou Bakr lui a écrit une lettre d’avertissement et a dit qu’il ne doit pas revenir à Médine avec cette tache de la défaite afin de ne pas semer le découragement. Le Calife l’a ordonné de se rendre à Oman. Chourahbil Ibn Al-Hasanah était en route lorsqu’il a reçu la nouvelle de la défaite d’Ikrimah. Il a arrêté l’avance et a envoyé une lettre à Abou Bakr pour de nouvelles instructions. Abou Bakr lui a écrit : « Reste où tu es et demeure près d’Al-Yamamah jusqu’à ce que tu reçoives mon deuxième ordre. Ne combats pas Mousaylimah dans l’immédiat. »
Quand Abou Bakr Al-Siddîq a chargé Khalid Ibn Al-Walîd de l’expédition d’Al-Yamamah, il a ordonné à Chourahbil Ibn Al-Hasanah de mener une opération contre la tribu de Qouda’ah après l’arrivée de Khalid et la fin de la campagne à Al-Yamamah. Il doit rejoindre ‘Amr Ibn Al-‘Âs pour s’occuper de ces rebelles de la tribu de Qouda’ah qui refusent de se convertir à l’islam et s’acharnent à s’y opposer. Il n’y a pas que déni de leur part mais aussi de l’opposition.
La tribu de Qouda’ah était également très connue en Arabie : elle résidait à dix lieux de Médine, à l’ouest de Mada’in Salih, au-delà de la vallée d’Al-Qoura.
En tout cas, selon les instructions du Calife Abou Bakr (r.a.), Chourahbil n’a pas bougé avec son armée, mais Mousaylimah l’a attaqué avec la sienne. Un auteur écrit à ce propos : « Khalid Ibn Al-Walîd était en route pour Al-Yamamah, quand l’armée de Mousaylimah a combattu l’armée de Chourahbil et l’a repoussé. Certains historiens écrivent que Chourahbil a commis la même erreur qu’Ikrimah son prédécesseur, c’est-à-dire qu’il a lancé l’assaut dans sa quête de victoire contre Mousaylimah et que lui aussi a été vaincu et a dû battre en retraite. Mais il n’en était pas ainsi. L’armée d’Al-Yamamah pensait que Chourahbil serait soutenu par Khalid pour lancer l’assaut. C’est pour cette raison qu’elle s’est avancée et a attaqué l’armée de Chourahbil et a pu la repousser. Il y a ces deux possibilités, mais le fait demeure est que Chourahbil s’est retiré avec son armée. Il est arrivé auprès de Khalid Ibn Al-Walîd ; et quand celui-ci a appris à propos de tous les événements, il a réprimandé Chourahbil. Khalid était d’avis qu’il ne fallait pas combattre l’ennemi à moins de disposer de toute la force requise. Il valait mieux attendre pour disposer de toute la force nécessaire au lieu de combattre l’ennemi et d’être vaincu. Plus tard, Chourahbil a participé à la bataille aux côtés de Khalid Ibn Al-Walîd. Celui-ci a nommé Chourahbil à l’avant-garde de l’armée : il a nommé Zayd Ibn Al-Khattab et Abou Houdhayfah Ibn ‘Outbah Ibn Rabi’a à l’aile droite et gauche. Après avoir terminé la campagne d’Al-Yamamah, suite aux instructions d’Abou Bakr Al-Siddîq, Chourahbil s’est rendu auprès d’Amr Ibn Al-‘Âs pour s’occuper des rebelles des Banou Qouda’ah. Chourahbil et ‘Amr Ibn Al-‘Âs ont commencé à attaquer les rebelles et les apostats des Qada’ah. ‘Amr Ibn Al-‘Âs a attaqué les tribus de Sa’d et de Balq. Chourahbil a attaqué les tribus de Kalb et ses tribus subordonnées.
La sixième campagne était celle d’Amr Ibn Al-‘Âs contre les rebelles et les apostats. Le Calife Abou Bakr (r.a.) avait confié un drapeau à ‘Amr Ibn Al-‘Âs et lui avait ordonné de combattre les trois tribus suivantes : Qouda’ah, Wadi’ah et Harith.
La tribu de Qouda’ah était également très connue en Arabie : elle résidait à dix lieux de Médine, à l’ouest de Mada’in Salih, au-delà de la vallée d’Al-Qoura. Voici une brève introduction d’Amr Ibn Al-‘Âs. Son prénom était ‘Amr et son surnom était Abdoullah Ibn ‘Abdillah ou Abou Muhammad selon certains. Son père s’appelait ‘Âs Ibn Wa’il et sa mère s’appelait Nabigha Bint Harmala. Selon un récit, le nom d’origine de sa mère était Salma. Nabigha était son surnom. ‘Amr Ibn Al-‘Âs s’est converti à l’islam six mois avant la conquête de La Mecque en l’an 8 de l’Hégire. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a nommé gérant d’Oman en l’an huit de l’Hégire et il est resté à ce poste jusqu’à la mort de l’Envoyé d’Allah (s.a.w).
Il a ensuite participé dans les conquêtes de la Syrie et a gouverné la Palestine sous le règne du Calife ‘Oumar. L’une de ses réalisations les plus remarquables est la conquête de l’Égypte. Après la conquête de l’Égypte, Omar l’en a nommé souverain. Pendant le califat d’Outhman, il a été déposé de son poste à la tête de l’Egypte et est devenu un reclus en Palestine. L’Emir Mou’awiyah l’a remis aux commandes de l’Égypte et il a occupé ce poste jusqu’à sa mort.
On dit qu’il est mort en l’an 43 de l’Hégire. Certains disent qu’il est mort en l’an 47 ou l’an 48 ou encore l’an 51. Mais l’an 43 de l’Hégire est le plus accepté. ‘Amr Ibn Al-‘Âs était un orateur très éloquent, un penseur émérite, un politicien et un général. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui faisait confiance dans les campagnes militaires. Composée de son fils ‘Abdoullah et d’Oumm ‘Abdillah, la famille d’Amr Ibn Al-‘Âs a été déclarée une des meilleures.
Un écrivain a noté qu’Amr Ibn Al-‘Âs a reçu un des onze drapeaux préparés par le Calife Abou Bakr (r.a.). Il lui a confié la tâche de combattre les apostats de la tribu de Qouda’ah parce qu’il avait combattu cette même tribu lors de la bataille de Dhât Al-Salâsil durant la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et il était bien conscient de toutes les conditions et de tous les itinéraires de cette tribu.
L’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait envoyé ‘Amr Ibn Al-‘Âs au cours du mois de Dhou’l-Hijjah en l’an 8 de l’Hégire avec une lettre de prédication à Jayfar et ‘Abbad, les fils d’Al-Joulandah et deux chefs d’Oman. Cette ambassade a été très réussie et les habitants d’Oman se sont convertis à l’islam aux mains d’Amr Ibn Al-‘Âs. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui a confié la tâche de collecter la Zakât à Oman en signe de plaisir. ‘Amr Ibn Al-‘Âs résidait à Oman lorsqu’il a reçu la nouvelle de la mort de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) par une lettre d’Abou Bakr. Après sa mort, la plupart des tribus arabes se sont apostasiées. Abou Bakr a convoqué ‘Amr Ibn Al-‘Âs d’Oman pour les réprimer ; il est venu à Médine d’Oman en obéissance à l’ordre du Calife.
Le Calife Abou Bakr (r.a.) avait nommé onze émirs pour réprimer la sédition, l’apostasie et la rébellion. Il avait ordonné à Chourahbil Ibn Al-Hasanah de s’occuper de la tribu de Qouda’ah après avoir terminé [sa campagne] à Al-Yamamah ; il devait rejoindre ‘Amr Ibn Al-‘Âs pour s’occuper de ces rebelles de la tribu Qouda’ah qui refusaient de se convertir à l’islam et s’acharnaient à s’y opposer.
Ainsi, ‘Amr Ibn Al-‘Âs et Chourahbil ont lancé l’opération contre les rebelles de Banou Qouda’ah et les ont attaqués.
Un auteur explique à ce propos : « Les Banou Qouda’ah ne sont pas entrés dans l’islam de leur plein gré, mais comme d’autres tribus, ils avaient eux aussi embrassé l’islam par peur ou par soif de richesse. Leur cœur était dépourvu d’amour pour l’islam. Après le décès de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), dès qu’ils ont réalisé la faiblesse des musulmans, ils ont refusé de payer la Zakât. Dès qu’il en a reçu l’ordre du Calife, ‘Amr Ibn Al-‘Âs avec son armée est parti par la même route vers Jouzam qu’il avait [naguère] emprunté. Arrivé là-bas, il a constaté que les Banou Qouda’ah étaient parfaitement préparés pour la bataille. Les combats ont débuté. La bataille était féroce, mais comme dans le passé, la tribu de Qouda’ah a été vaincue. ‘Amr Ibn Al-‘Âs a collecté leur Zakât et il est rentré victorieux après les avoir ramenés dans le giron de l’islam. [Je mentionnerai] Incha Allah le reste de ces campagnes à l’avenir.
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