Dans son sermon du 18 février 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué l’accomplissement de la prophétie faite par le Messie Promis (a.s.) sur la naissance d’un fils aux qualités exceptionnelles.
Sermon du vendredi 18 février 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
Le 20 février de chaque année, nous organisons des conférences sur la prophétie du Mouslih Maw’oud (r.a.) (Réformateur Promis) et nous commémorons ce jour.
Cette prophétie de la naissance d’un fils a été faite par le Messie Promis (a.s.) en réponse aux objections des ennemis de l’islam, après avoir été informé par Allah, le Tout-Puissant. Ces ennemis demandaient un signe de la part de l’islam. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Dieu m’a informé qu’un grand signe de la vérité de l’islam, accompli par mon entremise, sera la naissance d’un de mes fils qui vivra longtemps et servira l’islam. » Il a ensuite dénombré ses qualités en mentionnant environ cinquante-trois ou cinquante-quatre caractéristiques. Il ne s’agissait pas d’une prédiction triviale. Il avait également mentionné une période spécifique au cours de laquelle ce fils devait naître.
[Ce fils] a vécu longtemps et a rendu des services extraordinaires à l’islam. Chaque année on met en évidence divers aspects de cette prédiction lors des rencontres de la Jama’at. Cette année aussi, incha Allah, il y aura des rencontres dans différentes Jama’ats. De même, il y aura des émissions sur ce thème sur la MTA. L’on y présentera des détails à ce propos.
Pour l’instant, je souhaite présenter dans les mots du Mouslih Maw’oud (r.a.), quelques faits concernant sa jeunesse et sa santé et comment Allah l’a traité. Je présenterai quelques références à ce propos.
La prophétie concernait un enfant qui vivrait longtemps. Elle disait que l’enfant aurait une longue vie. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) lui-même décrit l’état de santé de cet enfant. Il déclare : « Ma santé était très mauvaise durant mon enfance. J’ai attrapé une coqueluche ensuite ma santé s’est si détériorée qu’à l’âge de onze-douze ans j’étais entre la vie et la mort. Et l’on pensait généralement que je ne vivrais pas longtemps. En même temps, mes yeux ont commencé à me faire souffrir : elles étaient si malades que j’avais presque perdu la vue d’un œil. » C’est-à-dire qu’il avait presque perdu la vue ; à ce moment-là, il voyait très mal de cet œil.
« Puis, en grandissant, j’ai eu de la fièvre pendant six ou sept mois consécutifs. Et j’ai été atteint de tuberculose. » C’est-à-dire qu’il était [de surcroît] un tuberculeux ; et pour toutes ces raisons, il ne pouvait pas étudier régulièrement.
Il n’allait pas à l’école.
Il prononçait ce discours à Lahore. Il y déclare : « Il y avait le maître, M. Faqirullah, qui a un pavillon dans le quartier Muslim Town. Il enseignait les mathématiques à notre école. Il s’est plaint une fois à mon sujet auprès du Messie Promis (a.s.), en disant que je ne savais pas lire et que j’étais souvent absent de l’école. » Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Je craignais que le Messie Promis (a.s.) ne se fâchât. Mais le Messie Promis (a.s.) de déclarer : « Cher Maître ! Sa santé est fragile. Je suis ravi de vous entendre dire qu’il va quand même, de temps en temps, à l’école et que quelque leçon lui tombe dans l’oreille. Ne le forcez pas trop. » Je me souviens que le Messie Promis (a.s.) avait aussi déclaré : « Croyez-vous qu’il doit apprendre le calcul parce qu’il ouvrira un jour une épicerie ? »
Tel était l’état de santé du Mouslih Maw’oud (r.a.) et de ses études. Qui pourrait garantir sa longévité dans une telle situation ? [La prophétie] n’annonçait pas uniquement la longévité [du fils promis], mais disait aussi qu’il serait pétri de connaissances spirituelles et mondaines. En pareille situation, qui pourrait dire qu’il obtiendrait également cette connaissance ?
En tout cas, le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Le Messie Promis (a.s.) a dit : il lui suffira d’apprendre le Coran et les hadiths. » Ma santé était si mauvaise que j’étais complètement incapable d’acquérir la connaissance de ce monde. Ma vue était faible. J’ai échoué aux examens primaires, intermédiaires et d’entrée.
Je n’avais réussi à aucun examen. Mais Allah avait annoncé que je serais pétri de connaissances séculières et spirituelles. Ainsi, malgré le fait que je n’avais étudié aucune des sciences du monde, Allah m’a fait écrire des livres si grandioses que le monde s’en étonne et est contraint d’admettre qu’on ne peut rien dire de plus sur l’islam.
Je viens d’écrire une partie du commentaire du Saint Coran sous le nom du Tafsir Kabir.
En le lisant, même de grands opposant ont avoué qu’aucune exégèse de ce calibre n’a été écrite jusqu’à ce jour. Je visite souvent Lahore et ici les gens savent que des professeurs d’université, des étudiants, des médecins, des leaders et des avocats célèbres viennent me rendre visite. Et à ce jour j’ai réduit au silence tout grand érudit ayant émis quelque critique contre l’islam ou le Coran, et ce, à la lumière des principes de l’islam et des enseignements du Coran. Ils ont dû admettre qu’en réalité on ne peut critiquer à raison les enseignements de l’islam. Ceci n’est que la grâce d’Allah qui m’accompagne ; sinon, je n’avais acquis aucune connaissance profane. Cependant, je ne peux nier le fait que Dieu m’ait accordé cette connaissance lui-même et m’ait béni de toutes les formes de connaissances séculières et religieuses.
Ensuite, il explique comment Dieu lui a octroyé ces connaissances d’ordre spirituel et séculier. Il déclare : « Dans un rêve durant ma jeunesse, j’ai entendu le tintement d’une cloche qui a pris de l’ampleur et s’est transformé en cadre d’image. » Une image est apparue dans un cadre. « Elle s’est animée et a pris vie soudainement sous la forme d’une personne qui m’a annoncé : « Je suis un ange de Dieu ; et je suis venu t’enseigner l’exégèse du Coran. » Je lui ai dit : « Enseigne-la moi. » Sur ce, il a commencé à m’enseigner l’exégèse de la sourate Al-Fâtihah. Il n’a cessé de le faire et quand il est arrivé au verset
إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ
(C’est Toi seul que nous adorons et c’est de Toi seul que nous implorons le secours), il m’a informé que toutes les exégèses écrites jusqu’à ce jour s’y arrêtaient. « Mais je t’enseignerai le commentaire des versets restants. »
Alors, il m’a enseigné l’exégèse de toute la sourate Al-Fâtihah.
Le sens de ce rêve était que j’ai été doté de la compréhension du Coran. Je possède à ce point cette aptitude que, quelle que soit l’assemblée, je pourrais expliquer toutes les connaissances islamiques en me basant sur la sourate Al-Fâtihah. »
Il avait énoncé ces propos dans un discours en public et y lance en défi ouvert. Mais jamais personne n’a relevé son défi.
Il déclare : « Quand j’étais un tout jeune étudiant à l’école, notre équipe de football avait un match contre l’équipe du Khalsa College d’Amritsar. Le match a eu lieu et notre équipe a gagné. Malgré l’opposition des musulmans contre notre Jama’at, étant donné que les musulmans ont été honorés de cette manière, un noble d’Amritsar a invité notre équipe à prendre le thé. Quand nous y sommes arrivés, on m’a demandé de prononcer un discours. Or je n’avais rien préparé. Quand on m’a invité à prendre la parole, je me suis souvenu du rêve sur l’ange qui était venu m’enseigner l’exégèse de la sourate Al-Fâtihah.
J’ai prié : « Ô mon Seigneur ! Ton ange était venu m’enseigner le commentaire de la sourate Al-Fatiha. Aujourd’hui, je veux vérifier si ce rêve venait bien de Toi ou si c’était une tromperie de mon âme. Si ce rêve venait de Toi, présente-moi un point de la sourate Al-Fâtihah aujourd’hui qu’aucun commentateur dans le monde n’a mentionné auparavant. » Donc, après cette supplication, Dieu Tout-Puissant a mis un point dans mon cœur et j’ai déclaré : « Dans le Saint Coran, Dieu le Tout-Puissant nous enseigne cette supplication :
غَيْرِ الْمَغْضُوبِ عَلَيْهِمْ وَلَا الضَّالِّينَ
Ô musulmans ! Vous répétez cette prière dans vos cinq Salat et dans chacune des rak’ah : « Ô Seigneur ! Ne nous place pas parmi les Maghdoubîn et les Dâllîn. »
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en personne a expliqué le sens de Maghdoub dans les Hadiths.
Il explique que Maghdoub indique les Juifs et Dâll les chrétiens. Cette prière signifie donc : « Ô Allah, ne fait pas de nous des Juifs et des chrétiens. »
Cette explication est d’autant plus pertinente car l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait dit qu’un Messie apparaîtrait dans cette communauté. Ainsi, ceux qui le rejettent deviendront inévitablement des Juifs. D’autre part, il avait également dit que le christianisme gagnerait en importance : ce sera une époque où les gens se convertiront au christianisme afin de se faire respecter dans la société, pour trouver un emploi, ou un gagne-pain. Ou étant dupés et sans comprendre les enseignements de leur religion, ils accepteront le christianisme. Or, il est étrange que la sourate Al-Fâtihah fût révélée à La Mecque alors qu’à cette époque ni les chrétiens ni les Juifs étaient les plus grands opposants de l’islam. A l’époque, c’étaient les polythéistes de La Mecque qui en étaient les plus grands. Mais [Dieu] ne nous a pas enseigné la prière : « Notre Seigneur ! Ne fais pas de nous des idolâtres ! » Mais celle-là : « Ne fais pas de nous des Juifs ou chrétiens. » Il est évident qu’à travers cette sourate, Allah avait prédit que les adorateurs d’idoles de La Mecque seraient anéantis pour toujours et sans laisser de trace : il n’est donc pas nécessaire d’enseigner aux musulmans des prières à leur sujet. Le judaïsme ou le christianisme – ou tous deux – demeureront et il vous faudra toujours prier pour éviter leur tentation.
Quand j’ai terminé ce discours, de grands nobles m’ont dit : « Vous aviez bien étudié le Coran. C’est la première fois que nous entendons ce point, de toute notre vie. » Or, regardez tous les commentaires : aucun commentateur du Coran n’a énoncé ce point jusqu’à ce jour. Je n’avais qu’environ vingt ans quand Allah m’a révélé ce point. Allah m’a donné la connaissance du Saint Coran par Son ange et Il a créé en moi cette aptitude : tout comme on obtient la clé du trésor, je possède la clé de la connaissance du Saint Coran. J’ai pu démontrer les excellences du Saint Coran à tout érudit qui s’est présenté à moi.
Ceci est la ville de Lahore. Voici son université (il prononçait ce discours à Lahore), voici ses facultés. De nombreux collèges sont ouverts ici, de grands érudits se trouvent dans ce lieu. Je demande à tous de venir devant moi en tant qu’experts dans quelque domaine que ce soit : qu’un professeur se présente devant moi, qu’un scientifique se présente à moi et qu’il attaque le Coran avec son savoir ; je pourrais, par la grâce de Dieu, le Tout-Puissant, lui offrir une telle réponse que le monde reconnaîtra que j’ai bel et bien répondu à son objection. J’affirme que je lui répondrai grâce à la parole de Dieu. Je répondrai à ses objections et les rejetterai grâce aux versets du Saint Coran. »
Comme il l’avait expliqué cet incident avait eu lieu lorsqu’il avait vingt ans et sa foi en Dieu était déjà parfaite à cette époque-là. Mais à quel âge avait-il reçu cette foi parfaite ?
Le Mouslih Maw’oud (r.a.) lui-même l’explique. Ceci démontre également qu’Allah le préparait à être le Mouslih Maw’oud (r.a.) (le Réformateur Promis) depuis son enfance.
Il déclare : « L’année 1900 a été le vecteur attirant mon cœur vers les règles islamiques. À cette époque, j’avais onze ans. Quelqu’un a apporté une Joubbah (robe) pour le Messie Promis (a.s.) faite de tissu imprimé. J’ai pris cette Joubbah pour la seule raison que j’aimais sa couleur et son motif. Je ne pouvais pas le porter parce que c’était trop long et traînait par terre. Quand j’avais onze ans et que le monde entrait en l’an 1900, je me suis posé la question de savoir pourquoi je crois en Dieu et quelles étaient les preuves de Son existence. Je n’ai pas arrêté de penser à ce problème jusqu’à tard dans la nuit. À 22 ou 23 heures, mon cœur a finalement rendu le verdict que Dieu existe. C’était un moment de grande joie pour moi. À l’instar de l’enfant qui retrouve sa mère, j’étais heureux d’avoir trouvé mon Créateur. »
C’était sa pensée à l’âge de onze ans.
« La foi fondée sur l’ouï-dire s’est transformée en foi basée sur le savoir. (En d’autres termes, la foi acquise par l’ouïe s’est transformée en foi acquise par la compréhension.) Je ne pouvais me contenir. En ces instants-là, j’ai imploré Dieu pendant un certain temps : « Mon Seigneur ! Fais que je n’aie jamais aucun doute sur Ton existence ! » J’avais onze ans à l’époque ; aujourd’hui j’en ai trente-cinq, mais j’apprécie toujours cette prière. Aujourd’hui encore je prie : « Mon Dieu ! Fais que je n’aie aucun doute sur Ta personne ! » Oui à l’époque j’étais un enfant et à présent j’ai acquis plus d’expérience.
À présent j’ajoute [dans cette prière] : « Mon Dieu ! Accorde-moi la conviction parfaite concernant Ta personne ! »
En tout cas, je suis parti loin, dit-il. Je disais que j’avais demandé qu’on m’offrît une Joubbah du Messie Promis (a.s.). Quand ces vagues de pensées, évoquées plus haut, ont commencé à traverser mon cœur, un jour, à l’heure de la prière de Douha ou d’Ichraq, j’ai fait mes ablutions et j’ai enfilé cette robe – non pas parce qu’elle était belle, mais parce qu’elle appartenait au Messie Promis (a.s.) et qu’elle était bénie. C’était le premier sentiment dans mon cœur quant à la sainteté du messager de Dieu. Ensuite, j’ai fermé la porte et j’ai accompli des prières volontaires, les yeux en larmes. »
Ailleurs, il explique comment, à l’âge de onze ans, il a reconnu Dieu.
Il déclare : « J’avais 11 ans lorsqu’Allah, de par Sa grâce, m’a accordé l’opportunité de transformer ma croyance en foi. Après la prière de Maghrib, je me trouvais chez moi, lorsque cette question m’a traversé l’esprit : « Suis-je ahmadi par la seule raison que le fondateur du mouvement Ahmadiyya est mon père ou bien suis-je ahmadi parce que ce mouvement est véridique, et qu’il a été fondé par Dieu ? Lorsque cette question m’est venue en tête, j’ai décidé de ne sortir qu’après y avoir réfléchi ; et que si ma réflexion me poussait à conclure que le mouvement de l’Ahmadiyya n’était pas véridique je ne rentrerais plus dans ma chambre, je sortirais à travers la cour. » Telle était la réflexion de cet enfant âgé de 11 ans. Il a ajouté : « Après avoir pris cette décision, j’ai commencé à réfléchir, et de façon naturelle différentes preuves me sont venues en tête que je défiais [une par une]. J’avançais une preuve que je réfutais, ensuite j’en avançais une autre que je contestais, ensuite une troisième que je réfutais aussi, jusqu’au moment où cette question m’est venue en tête : le Saint Prophète Mohammed (s.a.w.) était-il un prophète véridique de Dieu ? Est-ce que je le considère véridique parce que mes parents le considèrent comme tel, ou bien parce qu’à travers des preuves cette vérité était devenue manifeste pour moi que le Saint Prophète (s.a.w.) était un prophète vertueux d’Allah ? Lorsque je me suis posé cette question, j’ai pris cette décision de trancher sur celle-ci. Par la suite, je me suis posé naturellement la question au sujet de Dieu, et je me suis demandé si je croyais en Dieu en raison de mes croyances ou bien parce que j’avais découvert la vérité qui est que ce monde a été créé par un Dieu. J’avais donc également réfléchi à cette question au sujet de l’existence de Dieu ; et mon cœur a tranché que si Dieu existe, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est alors un prophète véridique, et si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est un véritable prophète de Dieu, le Messie Promis (a.s.) est alors également véridique, et si le Messie Promis (a.s.) est véridique, l’Ahmadiyya l’est également sans aucun doute. Et s’il n’y a pas de Dieu, alors rien n’est véridique. » Il a ajouté : « J’ai décidé donc de résoudre cette question, et que si mon cœur conclue qu’il n’y a pas de Dieu, je quitterai aussitôt ma demeure. » Il continue : « Après avoir pris cette décision, j’ai commencé à réfléchir, et j’ai continué à le faire. En fonction de mon âge, j’étais très jeune, je n’ai pu trouver une réponse raisonnable, mais en dépit de cela j’ai continué à réfléchir, jusqu’au point que mon cerveau s’est fatigué. À ce moment-là, j’ai levé mon regard vers le ciel : il n’y avait aucun nuage cette nuit-là. »
Voici comment Dieu souhaitait lui enseigner. Il ajoute : « Le ciel était sans nuages, et les étoiles brillaient de toute leur splendeur : quelle autre vision pouvait-elle être plus plaisante pour un cerveau fatigué ? J’étais fatigué, je continuais à contempler le ciel, j’appréciais les étoiles ; j’ai donc commencé à bien les regarder au point où je me suis perdu en elles. Peu de temps après, lorsque j’ai pu réfléchir de nouveau, je me suis dit : « Quelles belles étoiles ! Mais que se trouve-t-il au-delà de celles-ci ? » Mon cerveau a répondu : « D’autres étoiles. » Je me suis ensuite demandé : « Qu’est-ce qu’il y a au-delà ? » Mon cerveau a répondu : « Encore d’autres étoiles. » Je me suis dit : « Mais qu’y a-t-il au-delà ? » J’ai reçu la même réponse par mon cœur et mon cerveau : il y a d’autres étoiles encore. Dans mon cœur, je me suis dit : « Comment est-ce possible qu’il y ait une deuxième série d’étoiles après une première, puis une troisième après une deuxième, et une quatrième série après une troisième : cela ne s’arrêtera-t-il jamais ? S’il y a une fin à cela, qu’y aura-t-il au-delà ? » Cette question laisse stupéfaites de nombreuses personnes et elles se demandent : « Que signifie le fait que Dieu n’ait aucune limite, et que Dieu soit éternel ? Il doit certainement y avoir une limite. » Cette même question est née dans mon cœur au sujet des étoiles, et je me suis demandé si elles avaient ou non une fin. S’il y a une fin, qu’y-a-t-il après, et si elles n’ont aucune fin, alors comment ce [phénomène] peut-il continuer sans fin ? Lorsque ma réflexion a atteint ce point, je me suis dit que cette question de savoir si Dieu avait ou non une limite est futile. Laissons de côté la question de Dieu : que peut-on dire au sujet de ces étoiles qui sont devant nos yeux ? Si nous considérons qu’elles ont une limite, une chose est limitée parce qu’une autre commence après elle. La question fondamentale est donc : « Si elles sont une limite, qu’y aura-t-il au-delà ? » Si nous considérons que les étoiles n’ont aucune limite, alors si l’homme peut accepter que ces étoiles sont sans fin, pourquoi ne peut-il pas accepter [le postulat] que Dieu n’a aucune fin ? À ce moment, mon cœur s’est exclamé : « En effet, Dieu existe. » Car il a fait en sorte que la nature soit sujette à la même objection qui est faite à Son égard. Dieu nous a enseignés : « Si vous soulevez ces objections alors que Je suis invisible, quelle est votre réponse au sujet de ces choses qui vous sont visibles ? Cette même objection que vous soulevez contre Moi s’applique à celles-ci, et vous n’y trouvez aucune réponse. » Les gens disent au sujet de Dieu sans aucune réticence qu’ils ne comprennent pas comment Il ne puisse être sujet à aucune limite. »
À un autre moment, il a déclaré : « Lorsque l’existence de Dieu est devenue manifeste pour moi à travers cette preuve, la véracité du Saint Prophète (s.a.w.) et du Messie Promis (a.s.) est aussi devenue manifeste. » Il s’agit là également d’une preuve que Dieu lui avait accordé des connaissances. Il a fait naître ces questions dans le cœur d’un enfant et Il l’a guidé pour y trouver les réponses.
Quelle opinion le premier Calife (r.a.) avait-il du deuxième Calife ? À partir des déclarations du premier Calife on peut comprendre qu’il était d’opinion que cet enfant serait le Mouslih Maw’oud.
Le Mouslih Maw’oud (r.a.) relate : « J’avais lancé le magazine Tashhiz-ul-Azhan avec quelques amis et [dans le premier numéro] j’avais écrit un article pour faire connaître le but de ce magazine. Le premier Calife fit grands éloges du premier article au Messie Promis (a.s.), ajoutant que ce magazine méritait qu’il le lise. Le Messie Promis (a.s.) fit apporter une copie du magazine à la mosquée Mubarak et demanda peut-être à Maulvi Muhammad Ali de lui en faire la lecture. Le Messie Promis (a.s.) a été lui aussi content de ce que j’avais écrit. Le premier Calife (r.a.) avait certes fait les éloges de mon article auprès du Messie Promis (a.s.), mais quand je le rencontrai en privé, il me dit : « Mian ! Ton article était certes très bon mais je ne suis pas satisfait. Tu n’as pas fait honneur à un dicton de notre pays : « Le chameau vaut quarante roupies et son petit quarante-deux. »
C’est-à-dire que le petit du chameau coûte deux roupies de plus que son géniteur.
« Tu n’étais pas à la hauteur de ce dicton. » Ne maîtrisant pas assez bien la langue pendjabie je ne compris pas le dicton en question ; et voyant ma confusion, il ajouta : « Peut-être que tu n’as pas compris ce que je voulais dire. On dit chez nous qu’il y avait quelqu’un qui voulait vendre un chameau, ainsi que le petit du chameau qu’on appelle un Toda dans la région. À un acheteur qui lui en demanda le prix, il répondit : « Le chameau coûte 40 roupies mais le petit du chameau vaut 42 roupies. » L’autre, surpris, lui en demanda la raison. Le vendeur répliqua : « Le petit du chameau est à la fois chameau et l’enfant du chameau. » S’adressant à moi, le [futur] premier Calife ajouta : « Tu avais devant les yeux les écrits du Messie Promis (a.s.). Il y avait Barahine-Ahmadiyya, ouvrage qu’il avait écrit quand il n’avait aucune littérature islamique à sa disposition. Mais toi tu l’avais devant toi et j’avais espoir que tu allais écrire quelque chose de plus grandiose, en ayant profité. »
Qui peut présenter plus grand savoir que celui d’un envoyé de Dieu ? Que peut-on faire de plus en sus d’exposer certaines parties du trésor caché du prophète ? Or, le premier Calife voulait dire que la tâche des générations futures est d’élever les fondations posées par leurs prédécesseurs. »
Le premier Calife connaissait l’état de sa santé et de sa connaissance. Le fait de nourrir de telles pensées à l’égard du Mouslih Maw’oud (r.a.), en dépit de sa condition, démontre que le premier Calife savait que cet enfant possédait les moyens pour écrire de grands articles.
Le Mouslih Maw’oud (r.a.) ajoute : « C’est ainsi que les générations futures profiteront et feront profiter à leurs nations des faveurs et des bénédictions divines. Mais l’on doit aussi tenter de dépasser ses aïeux en de bonnes choses. Cela ne veut pas dire que l’enfant d’un voleur doit lui aussi commencer à voler. Il sied donc à l’enfant d’un fervent adorateur de Dieu de dépasser son père. »
J’ai déjà mentionné un incident concernant l’état de santé du Mouslih Maw’oud (r.a.) durant sa jeunesse. Voici un autre incident sur son état de santé et sa connaissance. En fait, ceci démontre l’amour et de la compassion du premier Calife et du Messie Promis (a.s.) pour sa personne. Ceci prouve également qu’ils étaient convaincus que cet enfant allait être le Réformateur Promis.
En tout cas, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) dit à propos de cet incident : « Le premier Calife (r.a.) fut le plus bienveillant à mon égard concernant mes études. Étant médecin, il savait que ma santé ne me permettait pas de lire pour de longues durées. Il avait pour méthode de me placer à côté de lui et il me disait : « Mian, je vais lire et toi tu vas m’écouter. »
Evoquant sa santé, le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « La raison était que durant mon enfance un trachome entrava sérieusement mes études. Mes yeux restèrent malades trois à quatre ans de suite. L’infection était si grave que les médecins prédisaient que j’allais perdre la vue. Le Messie Promis (a.s.) fit des prières spéciales et jeûna pour ma santé. Je ne me souviens pas du nombre de jours qu’il jeûna pour moi – ce fut entre trois et sept jours selon ma mémoire. Le dernier jour, dès qu’il rompit son jeûne, j’ouvris les yeux et je commençai à voir. »
Quand le Messie Promis (a.s.) était sur le point de rompre son jeûne j’ai ouvert les yeux, dit le Mouslih Maw’oud (r.a.), et j’ai annoncé que je voyais. Mais en raison de la gravité de la maladie et de ses attaques successives je perdis la vue de l’œil gauche. J’arrivais à discerner mon chemin mais la lecture m’était difficile. Si une personne que je connaissais était assise à environ un mètre de moi je pourrais la reconnaître, mais si c’était un étranger, je n’arrivais pas à discerner son visage. Quoique je pus voir de l’œil droit, celui-ci aussi fut touché par la maladie. L’infection était si grave que je passai plusieurs nuits blanches. »
Tel était l’état de sa santé ; or, voyez ses chefs-d’œuvre intellectuels. Voyez comment Dieu l’a béni par Son soutien.
Il ajoute : « [Face à cette situation] le Messie Promis (a.s.) avait dit à mes instituteurs que mon enseignement se ferait à mon rythme et qu’il ne fallait pas me forcer, car ma santé ne me permettrait pas des études prolongées.
Le Messie Promis (a.s.) me conseilla ceci : « Contente-toi d’apprendre la traduction du Coran et les hadiths du recueil du Boukhari de Maulvi Nourouddîn, le premier Calife. » Il me conseilla aussi d’apprendre la médecine, car c’était un art pratiqué dans la famille du Messie Promis (a.s.). »
« Voilà en somme comment se passa mes années d’étudiant : en tout cas je n’y pouvais rien, car hormis cette infection oculaire dont je souffrais depuis l’enfance, mon foie aussi était malade, et je devais consommer l’eau de cuisson de l’ambérique verte (un type d’haricot) ou l’eau de cuisson d’épinards pendant six ou sept mois. Le trachome s’était aggravé. On appliquait de l’iodure de mercure rouge sur l’infection oculaire ainsi que sur le cou où j’avais des enflures aux glandes (ses amygdales étaient peut-être enflées). J’avais cette infection aux yeux, je souffrais du foie et des enflures aux glandes s’accompagnant de fièvre qui durait des fois six mois ou plus. Mes aînés avaient décidé que j’allais étudier selon mon rythme et qu’on n’allait pas me forcer à faire davantage. L’on peut, face à ce constat, se faire une idée de mes compétences dans les études.
Un jour, mon grand-père maternel, Mir Nasir Nawab (r.a.), voulut tester mes aptitudes en langue ourdoue. J’ai une très mauvaise écriture jusqu’à présent, mais à l’époque elle était pire : l’on ne pouvait deviner ce que j’écrivais. Mir Nasir Nawab (r.a.) s’échina à comprendre ce que j’avais griffonné, mais sans succès.
Mir Saheb se mettait en colère pour un rien. Il partit voir le Messie Promis (a.s.) tout courroucé. J’étais à la maison par hasard à ce moment-là. Le sachant colérique, nous avions très peur de lui. »
Il était en effet leur grand-père maternel.
« J’avais eu encore plus peur quand il partit voir le Messie Promis (a.s.), car j’ignorais quel serait le dénouement de cette affaire. Mir Nasir Nawab (r.a.) dit au Messie Promis (a.s.) : « Vous ne vous souciez guère de l’éducation de Mahmoud ! Je viens à l’instant de mettre à l’épreuve ses compétences en ourdou ; voyez un peu ce qu’il a écrit ! Il a une si mauvaise écriture que personne ne pourra la lire. » Hors de lui, il ajouta à l’endroit du Messie Promis (a.s.) : « Vous négligez complètement ses études et il est en train de gaspiller sa jeunesse ! »
Quand le Messie Promis (a.s.) vit Mir Nasir Nawab (r.a.) dans cet état, il fit mander Maulvi Nourouddin. Il le faisait venir toutes les fois qu’il se retrouvait face à un problème. Or, le premier Calife m’aimait beaucoup : il entra et il se tint dans un coin, la tête baissée, comme à l’accoutumée. Il ne levait jamais la tête pour regarder le Messie Promis (a.s.) dans les yeux. Celui-ci dit en s’adressant à lui : « Maulvi Saheb, je vous ai fait venir parce que Mir Nasir Nawab soutient qu’il n’arrive pas à lire l’écriture de Mahmoud. Je veux le tester et nous allons voir. » Sur ce le Messie Promis (a.s.) prit une plume et une feuille, écrivit un paragraphe de deux ou trois lignes et me demanda de le recopier.
C’était là le test du Messie Promis (a.s.).
« Je le fis avec grand soin et beaucoup d’attention. Tout d’abord le texte était court et deuxièmement je devais me contenter de le copier, chose facile quand on a devant les yeux l’original. Je copiai lentement le texte en question, en formant avec soin les lettres de l’alphabet. Après avoir lu mon texte le Messie Promis (a.s.) commenta : « J’étais très inquiet en entendant Mir Nasir Nawab (r.a.). Mais voyez ! Son écriture ressemble de près à la mienne ! » Le premier Calife (r.a.), qui avait toujours un faible pour moi, répondit : « Mir Nasir s’est mis en colère pour rien. Son écriture est très soigneuse. »
Tel était mon état. Comment aurais-je pu acquérir des connaissances de ce monde ? »
Evoquant ses aptitudes aux études, le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare :
Le premier Calife me disait : « Mian ! Ta santé ne te permet pas d’apprendre tout seul. Viens chez moi : je ferai la lecture et tu m’écouteras. » Au prix de grands efforts il m’a appris le Coran et ensuite les hadiths du Boukhari. Il ne m’a pas enseigné le Coran lentement : il récitait les versets de manière continue et présentait leur traduction ou des explications, là où c’était nécessaire. Il m’a enseigné le Coran en trois mois. Par la suite, il y a eu des pauses.
Après le décès du Messie Promis (a.s.), le premier Calife (r.a.) m’encouragea à venir étudier auprès de lui le reste des hadiths du recueil d’Al-Boukhari. D’ailleurs, le Messie Promis (a.s.) m’avait déjà encouragé à le faire auprès de lui. Ces études avaient débuté à l’époque du Messie Promis (a.s.) quoiqu’il y ait eu des pauses au milieu. Et, suite aux directives du Messie Promis (a.s.), j’étudiai aussi la médecine auprès de Maulvi Nourouddîn Saheb.
J’ai appris la médecine et le Coran de Maulvi Nourouddîn Saheb, ainsi que l’exégèse coranique, qu’il avait terminée en [environ] deux mois. Il me plaçait à côté de lui et me récitait la moitié ou une partie entière du Coran accompagnée de la traduction. Il commentait sur quelques versets. De même il termina la lecture des hadiths du Boukhari en deux ou trois mois. Au cours d’un Ramadan j’avais suivi son exégèse du Coran en intégralité. J’ai aussi fait la lecture de quelques magazines en langue arabe. Telle était la teneur de mes études. »
Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) évoque son premier discours et l’appréciation du premier Calife. Il déclare : « J’ai remarqué qu’un de mes professeurs venait toujours écouter mes conférences. À l’inverse, chaque fois qu’un autre de mes professeurs faisait une conférence, le premier professeur s’exclamait : « À quoi bon l’écouter, celui-là ? J’ai entendu toutes ces choses avant. » Cependant, chaque fois que je donnais une conférence, malgré le fait que j’étais son élève, mon professeur avait une si haute opinion de moi qu’il s’asseyait toujours pour m’écouter. Il disait : « J’écoute ses conférences (c’est-à-dire celle du Mouslih Maw’oud (r.a.)) parce que j’apprends de lui de nouvelles significations du Saint Coran. »
C’est là une grâce d’Allah : qu’Il accorde à des jeunes ces savoirs que d’autres ne peuvent concevoir. »
En fait, Allah avait l’intention d’accomplir la prophétie du Réformateur promis par son entremise et c’est pourquoi Allah lui avait accordé cette connaissance.
Hazrat Musleh Maud (r.a.) écrit plus loin : « C’était dans cette mosquée même (je crois qu’il fait référence à Masjid Aqsa) en 1907 que j’ai prononcé mon premier discours public. C’était à l’occasion de la Jalsa (conférence annuelle) et il y avait beaucoup de monde. » C’était un an avant la disparition du Messie Promis (a.s). « De nombreuses personnes assistaient à la Jalsa et Hazrat Khalifat-ul-Masih I (r.a.) était également présent. J’ai récité le deuxième Roukou’de la sourate Louqmân, puis j’ai fait son commentaire. Je n’avais jamais prononcé de discours public auparavant et je n’avais que 18 ans à l’époque ; et de plus, des gens comme Hazrat Khalifat-ul-Masih I (r.a.) et des membres de l’Anjouman (le comité exécutif) ainsi que de nombreuses autres personnes étaient présentes. Lorsque je me suis levé, je voyais tout noir et j’ignorais qui était assis devant moi. Le discours a duré entre 30 et 45 minutes. Quand j’ai fini mon discours et me suis assis, Hazrat Khalifatul Masih I (r.a.) s’est levé et a dit : « Mian ! Je te félicite pour ton discours remarquable. Je ne dis pas cela pour te faire plaisir. Je t’assure que c’était vraiment un excellent discours. »
Ainsi, Allah lui a accordé une telle connaissance que les cinquante-deux années de sa vie en portent témoignage. Qu’il s’agisse d’un sujet religieux ou d’un sujet profane, chaque fois qu’on demandait à Hazrat Mousleh Mau’oud (r.a.) d’écrire ou de parler sur un sujet particulier, un océan de vérités et d’idées jaillissait de sa personne. En d’innombrables occasions, même des gens externes à la communauté ont loué ses discours ; et tout ceci a été enregistré. Ils l’ont loué en public. Même les journaux ont publié des articles à son sujet. Tout cela prouve que la prophétie du Messie Promis (a.s.) s’est accomplie dans toute sa splendeur. Néanmoins, la littérature et les sermons de Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.), qui s’étendent sur des milliers de pages, voire une centaine de milliers, sont un trésor inestimable. Il est également traduit en anglais et dans d’autres langues. Il est de notre responsabilité d’en tirer profit.
Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) applique à sa personne la prophétie sur le Réformateur Promis en ces termes : « Par la pure grâce et la miséricorde d’Allah, la prophétie – dont les gens attendaient l’accomplissement depuis longtemps – s’est accomplie par ma personne tel qu’Allah me l’a dévoilé par des révélations divines. Allah a perfectionné Son argumentation contre les ennemis de l’islam et Il a rendu manifeste le fait que l’islam soit la vraie religion de Dieu, et que Muhammad (s.a.w.) soit le vrai Messager de Dieu et que le Messie Promis (a.s.) soit un vrai prophète envoyé par Lui. Tous ceux qui déclarent que l’islam est faux sont des menteurs ; ceux qui déclarent que Muhammad (s.a.w.), le Messager d’Allah, est un menteur, sont eux-mêmes des menteurs. À travers cette prophétie extraordinaire, Dieu a démontré une preuve vivante de la véracité de l’islam et du Saint Prophète (s.a.w.) devant le peuple. Quel mortel avait-il le pouvoir de faire une telle prophétie en 1886, soit exactement 58 ans de cela ? »
58 ans s’étaient écoulés depuis la prophétie quand Hazrat Musleh Maud (r.a.) prononçait ces paroles.
«… et qui pourra déclarer que dans une période de neuf ans, il serait béni d’un fils ; et que celui-ci grandirait rapidement en stature ; sa renommée se répandrait jusqu’aux extrémités de la terre ; il propagerait le nom de l’islam et du Saint Prophète (s.a.w.) dans le monde ; il serait rempli de connaissances séculières et spirituelles ; il serait une source de manifestation de la Majesté Divine ; il serait un signe vivant de la Puissance, de la Proximité et de la Miséricorde de Dieu ? Aucun humain sur terre n’aurait pu prédire cela de son propre gré. C’était Dieu qui avait révélé cela, et c’est le même Dieu qui avait assuré son accomplissement.
Dieu a assuré l’accomplissement de cette prophétie à travers un individu dont les médecins n’espéraient pas qu’il survivrait ou qu’il vivrait longtemps. »
Il déclare à propos de sa santé : « Ma santé était si mauvaise durant mon enfance que le Dr Mirza Yaqub Beg avait dit au Messie Promis (a.s.) que j’étais atteint de tuberculose et qu’il devait m’envoyer dans une région montagneuse. C’est ainsi que le Messie Promis (a.s.) m’a envoyé à Shimla. Mais j’étais tout triste là-bas et c’est pour cette raison que je suis rentré après peu de temps. Ainsi, Dieu a maintenu vivant celui qui ne jouissait pas d’une bonne santé même pendant un jour. Il l’a maintenu vivant afin d’accomplir par son entremise Sa prophétie et afin de prouver la véracité de l’islam et de l’Ahmadiyya. D’ailleurs, je n’ai acquis aucune connaissance profane ; mais Dieu, de par Sa grâce, m’a envoyé des anges pour m’instruire et pour me faire connaître les sens du Coran que personne d’autre ne pouvait connaître. Ce savoir que Dieu m’a accordé et cette fontaine de spiritualité qui est sortie de mon cœur ne sont pas imaginaires ou spéculatives. Il s’agit d’un savoir certain. Je défie celui qui osera annoncer que Dieu lui a enseigné le Coran. (Personne n’a relevé son défi.) Je sais que sur la surface de la terre, Dieu n’a enseigné le Coran à personne d’autre que moi. Dieu m’a accordé la connaissance du Coran et m’a choisi comme précepteur pour l’enseigner aux autres. Dieu m’a suscité afin que je transmette aux quatre coins du monde le nom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Coran ; et afin que je vainque pour toujours toute fausse religion qui osera se soulever contre l’islam. »
Il a accompli ce travail de son vivant. La traduction du Coran a été publiée en de nombreuses langues durant son vivant.
Pas en de nombreuses langues mais en plusieurs. Ce travail ne cesse de prendre de l’ampleur. De son temps, le Coran a été traduit en 17 ou 18 langues.
De même, le message de l’islam a atteint les quatre coins du monde à son époque.
Il déclare : « Le monde pourra remuer ciel et terre, réunir toute sa puissance, les rois chrétiens et leurs Etats, l’Europe et l’Amérique, les riches et les puissants : ils pourront tous s’unir pour me vaincre. Mais je jure au nom de Dieu qu’ils seront voués à l’échec. Dieu réduira à néant leurs plans et leurs subterfuges grâce à mes prières et mes plans. Dieu prouvera la véracité de cette prophétie par mon entremise ou par mes disciples et ceux qui me suivent. Il rétablira l’honneur de l’islam par l’intermédiaire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et Il n’abandonnera pas le monde tant qu’il n’aura pas établi l’islam dans toute sa gloire et tant que le monde n’aura pas accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en tant que Prophète vivant. »
Ainsi, cette prophétie s’est accomplie et Hazrat Mousleh Mau’oud (r.a.) a vécu sa vie. Cependant, les paroles de la prophétie sont applicables même aujourd’hui, et si Dieu le veut, ces paroles resteront en vigueur jusqu’à ce que la mission du Messie Promis (a.s.) soit accomplie et jusqu’à ce que le drapeau de l’islam flotte dans le monde entier. Ainsi, lors de nos conférences sur le Mouslih Maw’oud (r.a.), nous devons également nous souvenir de cette prophétie, et être conscients qu’elle nous sera bénéfique si nous gardons en vue notre objectif : à savoir, défendre l’honneur et la dignité du Saint Prophète (s.a.w.), démontrer la véracité de l’islam au monde et réunir toute l’humanité sous la bannière du Saint Prophète (s.a.w.).
Aujourd’hui, hormis les disciples du Messie Promis (a.s.) personne ne pourra à nouveau hisser le drapeau de l’islam et répandre son message dans le monde. Qu’Allah le Tout-Puissant nous permette d’accomplir cette tâche.
(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)